La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.
Absorbé par les feuilles, il est systémique. Il est transporté dans la plante à la fois par le xylème et le phloème et s'accumule dans les méristèmes. Il agit par inhibition de la carboxylase Acetyl CoA et par inhibition de la synthèse des acides gras. Ceci a pour effet de bloquer la production de phospholipides utilisés pour la construction des nouvelles membranes nécessaires à la construction des cellules. La croissance des jeunes tissus s'arrête rapidement après l'application du produit. Les feuilles jaunissent et se nécrosent dans les 3 semaines qui suivent l'application. Les graines des feuilles brunissent. Les feuilles âgées virent souvent en rouge orangé avant de se nécroser. C'est un herbicide de post-levée. Actif sur un grand nombre de graminées annuelles et vivaces, sélectives des cultures de dicotylédones et de certaines monocotylédones comme les alliacées. Sa persistance dans le sol est d'environ 3 semaines. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Mode de pénétration dans la plante : Foliaire
Mode de migration dans la plante : Importante
Liste des mauvaises herbes confirmées résistantes au Québec (2011-2022) : folle avoine, sétaire géante.
Dernière mise à jour : juin 2023
Effets sur les fonctions physiologiques : métabolisme cellulaire.
Mode et site d’action : inhibiteurs de l’acétyl-CoA carboxylase, le catalyseur de la première étape de la biosynthèse des acides gras. Inhibiteur de l'acétyl-CoA carboxylase.
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Le quizalofop-P-éthyl possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d'exposition. Il est peu ou pas irritant pour la peau et les yeux et ce n'est pas un sensibilisant cutané. Cependant, les formulations peuvent être corrosives pour les yeux, irritantes pour la peau et des sensibilisants cutanés potentiels (se référer aux étiquettes des produits). |
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Les profils toxicologiques du quizalofop-éthyl (mélange racémique) et du quizalofop-P-éthyl (énantiomère R) sont suffisamment similaires pour que les données sur le quizalofop-éthyl soient adéquates pour appuyer l'homologation des produits contenant l'isomère enrichi, le quizalofop-P-éthyl. Le profil de toxicité montre que les principaux effets toxiques sont des changements histologiques dans le foie (rat et souris) et les testicules (chien et souris) après une exposition par voie orale. Les effets sur le foie comprennent une augmentation du poids du foie et une hypertrophie des cellules centrolobulaires à la suite d'une exposition subchronique chez les rats, qui évolue vers un nombre accru de masses hépatiques après une exposition chronique. L'exposition chronique de souris mâles a entraîné une hypertrophie du foie, des changements histopathologiques correspondants indiquant une hépatotoxicité et des tumeurs du foie. Après une exposition chronique chez les souris femelles, des tumeurs ovariennes ont été observées. Les tumeurs du foie chez les rats femelles n'ont pas été considérées comme biologiquement significatives. Une augmentation des tumeurs ovariennes a été observée chez les souris femelles ; cependant, aucune relation dose-réponse n'a été observée ; les tumeurs n'étaient pas accompagnées de lésions non néoplasiques (c.-à-d. hyperplasie de l'ovaire) ou de signes d'activité endocrinienne liée à la fonction ovarienne ; et les incidences ne dépassaient que légèrement les valeurs des contrôles historiques. De plus, le quizalofop-éthyl ne présente aucun risque de mutagénicité. Le produit n'est pas classé par l'EPA pour sa cancérogénicité. Il n'y a aucune évidence que le quizalofop-éthyl puisse causer une perturbation de la fonction endocrinienne. Il n'est pas génotoxique. Des études de développement chez le rat et le lapin et une étude de reproduction sur deux générations chez le rat n'ont montré aucune preuve d'une sensibilité accrue suite à une exposition in utero et/ou pré/post-natale au quizalofop-éthyl. |
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Le quizalofop-p-éthyl est toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 388 µg/L chez la truite arc-en-ciel), pour les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48 h de 290 µg/L pour Daphnia magna) et pour les plantes vasculaires (CE50 – 7 jours > 610 µg/L pour Lemna gibba). Il est très toxique les algues vertes (CE50 - 72 h de 21 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata). Le log P de 4,61 pour le quizalofop-p-éthyl semble indiquer un potentiel de bioaccumulation. Cependant, les facteurs de bioconcentration ont montré que le quizalofop-p-éthyl ne devrait pas se bioconcentrer pas dans les tissus des poissons. |
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Le quizalofop-p-éthyl est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 2000 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie). |
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Cet herbicide est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 par voie orale > 103 µg/abeille et DL50 par contact > 100 µg/abeille). |
Faible
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Le quizalofop-p-éthyl est faiblement persistant dans les sols en condition aérobie (demi-vie de mois de 1 jour à 21 jours) et en condition anaérobie (demi-vie de moins de 1 jour). Il est faiblement persistant dans l’eau en condition aérobie (demi-vie de 1,2 à 1,9 jours). La phototransformation et l’hydrolyse ne devraient pas être des voies de transformation importantes du quizalofop-p-éthyl dans le sol. En milieu aquatique, le quizalofop-p-éthyl résiste à l’hydrolyse à pH 5; toutefois, la vitesse d’hydrolyse augmente avec le pH et peut contribuer à sa transformation dans l’environnement naturel. Les principaux produits de transformation dans le sol sont le quizalofop-acide, l’hydroxy-quizalofop, la dihydroxy-quinoxaline et l’acide 2-(4-hydroxyphénoxy)propionique. Le quizalofop-acide se forme peu de temps après l’application du quizalofop-p-éthyl; il s’agit du produit de transformation prédominant dans le sol. Après sa formation initiale dans le sol, les résidus de quizalofop-acide diminuent lentement et, compte tenu de son temps de dissipation dans le sol, cette substance serait classée comme modérément persistante à persistante dans le sol. Le quizalofop-acide est persistant. En milieu aquatique, le quizalofop-acide est le produit de transformation prédominant. Les principaux produits de transformation formés dans les systèmes d’essai avec de l’eau seulement comprennent aussi l’hydroxylquizalofop, l’hydroxy-quinoxaline, la dihydroxy-quinoxaline, l’acide 2-(4- hydroxyphénoxy)propionique et l’acide éthylphénoxy. Le quizalofop-acide est stable à l’hydrolyse à pH 5, 7 et 9. |
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Faible
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La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du quizalofop-p-éthyl est de 18124 ml/g. Il est donc immobile dans les sols et son potentiel de lessivage est faible. Le quizalofop-p-éthyl n’est pas susceptible d’être entraîné jusque dans les eaux souterraines. Il est non volatil à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 6,61 x 10-10 atm.m3/mol). Les principaux produits de transformation dans les sols, en l’occurrence le quizalofop-acide, l’hydroxy-quizalofop et la dihydroxy-quinoxaline, présentent des profils de mobilité semblables à celui du composé d’origine, le quizalofop-p-éthyl. Le quizalofop-p-éthyl et le quizalofop-acide sont peu susceptibles d’être lessivés. |
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