Fiche Santé détaillée

Les tests de mutations génétiques lors de tests bactériens, avec et sans activation métabolique, ont donné des résultats négatifs. Deux tests de réparation de l'ADN sur des cellules pulmonaires fœtales humaines n'ont pas révélé de potentiel génotoxique de l'acide peracétique. Dans le test d'aberration chromosomique in vitro, des résultats positifs ont été obtenus uniquement aux concentrations cytotoxiques. Dans des conditions in vivo, l'acide peracétique (produit à 4,5 et 5,17 %) n'a pas produit de micronoyaux dans deux tests de micronoyau chez la souris après administration orale. Dans deux essais in vivo / ex vivo de synthèse non programmée de l'ADN chez le rat après administration orale, l'acide peracétique n'a pas montré de potentiel de génotoxicité significatif. Globalement, ces données ne suscitent aucune inquiétude quant au potentiel mutagène et génotoxique de l'acide peracétique. Cependant, l'acide peracétique n'est pas disponible de manière systémique, ce qui pourrait expliquer l'absence de mutagénicité in vivo, mais les effets du site de contact ne peuvent pas être totalement exclus.

Dans les études disponibles dans la base de données sur la toxicité de l'acide peracétique, il n'y a aucune indication d'une perturbation de la fonction endocrinienne.

Aucune donnée valide sur la fertilité n'est disponible. Cependant, dans une étude bien documentée, des dilutions aqueuses à 5% de l'acide peracétique ont été administrées quotidiennement par gavage à des rats Sprague-Dawley pendant 13 semaines. Aucun effet de l'acide peracétique sur les organes reproducteurs des deux sexes après les examens post mortem macroscopiques et les examens microscopiques (histopathologie) n'a été observé durant l'étude. L'acide peracétique étant rapidement dégradé dans le sang, sa distribution aux organes reproducteurs n'est pas anticipée et il est donc peu probable qu'il s'agisse d'un toxique pour la reproduction. En outre, le produit de dégradation, le peroxyde d'hydrogène, n'a révélé aucun effet sur les organes reproducteurs au cours d'une étude de 90 jours sur l'eau potable. De plus, une dégradation rapide a été présumée, entraînant une absence de toxicité systémique.

Santé Canada ne rapporte aucune donnée sur la toxicité de l’acide peracétique pour le développement et estime quà la lumière des données toxicologiques disponibles, il semble peu probable qu’une exposition maternelle se traduira par des effets liés au traitement. Une étude a été répertoirié dans le Hazardous Substances Data Bank sur la toxicité pour le développement, réalisée avec 32 à 38 % d'acide peracétique. Aucun effet tératogène n'a été mis en évidence jusqu'à la dose élevée 48,1 mg d'acide peracétique / kg pc / jour. À la dose la plus élevée, le poids fœtal était statistiquement significativement réduit (5%), mais la taille de la portée à cette dose était environ 13% plus élevée que chez les témoins. Cela a été jugé biologiquement peu pertinent. Il n'y a pas d'étude disponible chez une autre espèce.

Compte tenu de la dégradation rapide de l’acide peracétique, aucun résidu ne devrait être présent. L’exposition par le régime alimentaire est jugée non préoccupante.

Aucune dose de référence n'était requise.