La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.
Pénétration plante :
Migration plante :
Mauvaise herbe confirmée résistante à la matière active clopyralide seulement (groupe 4) au Québec : petite herbe à poux.
Dernière mise à jour : mai 2025
Effets sur les fonctions physiologiques : division cellulaire et croissance.
Mode et site d’action : auxine de synthèse. Phytohormone qui dérègle la croissance des plantes.
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Les données de toxicité aigues indiquent que le 2,4-D n'est pas très toxique par les différentes voies d'exposition. Il n'est pas irritant pour la peau mais la forme diméthylamine est un irritant oculaire sévère. Le 2,4-D n'est pas un sensibilisant cutané. |
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Après une exposition orale au 2,4-D à des doses supérieures au seuil de saturation de la clairance rénale, des effets toxiques sont observés chez le rat sur les reins principalement, la thyroïde et le foie, notamment des modifications du poids des organes, des paramètres biochimiques cliniques et des taux hormonaux, ainsi que des altérations histopathologiques. D'autres organes sont également touchés par des effets sur le poids des organes et altérations histopathologiques (ex. glandes surrénales, testicules, ovaires). L’exposition répétée (par voie orale, permet au 2,4-D de s'accumuler dans les tubules rénaux proximaux par l'action d'un transporteur d'anions organiques rénaux saturable et métaboliquement actif. L’EPA a classé le 2,4-D comme « non classifiable en termes de cancérogénicité pour l'humain », sur la base de tests biologiques effectués sur des rats et des souris qui n'ont montré aucune réponse tumorale statistiquement significative chez l'une ou l'autre espèce. Une revue systématique de la littérature a également été réalisée par l'Agence américaine axée sur les effets cancérigènes afin de s'assurer que l'évaluation de la cancérogénicité du 2,4-D tenait compte de toutes les données scientifiques pertinentes disponibles à ce jour. L'examen épidémiologique a révélé que, dans l'ensemble, il y avait peu de preuves substantielles suggérant une relation associative ou causale claire entre l'exposition au 2,4-D et le cancer. Les preuves de la génotoxicité du 2,4-D sont faibles, mais il pourrait causer une certaine neurotoxicité en particulier à des doses élevées dépassant le seuil de saturation de la clairance rénale. Pour ce qui est des effets sur la reprocuction et le développement, Il existe une indication d'une susceptibilité accrue dans l'étude de toxicité sur le développement chez le rat et dans l'étude de reproduction sur deux générations chez le rat. Cependant, des effets rénaux auraient été attendus chez la mère si un examen rénal avait été effectué dans le cadre de ces études.Cela laisse un doute (d'où le classement de données insuffisantes), mais les résultats ne sont pas considérés comme une preuve de sensibilité. Concernant une potentielle perturbation endocrinienne, la conclusion de l'évaluation du poids de la preuve est que le 2,4-D ne présente aucune preuve convaincante d'une interaction potentielle avec les voies œstrogéniques, androgéniques ou thyroïdiennes. |
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Le 2,4-D sous forme de sel de diméthylammonium est faiblement toxique chez les poissons et les invertébrés aquatiques d'eau douce. Lemna gibba, une plante vasculaire aquatique, est sensible à cet herbicide. Le log P du 2,4-D acide indique qu'il a un faible potentiel de bioaccumulation. |
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Le 2,4-D sous forme de sel de diméthylammonium est faiblement toxique chez les oiseaux avec une DL50 aiguë supérieure à 4 640 mg/kg pc chez le canard colvert. |
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Cet herbicide est faiblement toxique chez les abeilles avec une DL50 aiguë par contact supérieure à 100 µg/abeille. |
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Faible
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Les sels d'amine du 2,4-D se dissocient en moins de 3 minutes pour former du 2,4-D sous forme acide ou sa base conjuguée (l'ion carboxylate) selon le pH du milieu. Le 2,4-D sous forme acide, lui, résiste à l'hydrolyse. Il se dégrade assez rapidement par photolyse en milieu aqueux avec une demi-vie de 12,9 jours. Sa photolyse est moins rapide à la surface du sol (demi-vie = 68 jours). La biodégradation en conditions aérobies est la principale voie de dégradation du 2,4-D acide dans le sol et dans l'eau. Dans ces conditions, il est faiblement persistant avec une demi-vie variant de 1,7 à 31 jours dans les sols et de 4,5 à 29 jours dans l'eau. Dans l'eau, en conditions anaérobies, il est modérément persistant à persistant avec une demi-vie de 41 à 333 jours. Dans l’air, le 2,4-D acide se dégrade en réagissant avec les radicaux hydroxyles produits photochimiquement. Sa demi-vie est estimée à 23,9 heures. |
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Modéré
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La solubilité aqueuse du 2,4-D varie selon sa forme chimique. Sous forme d'ester, il est peu soluble dans l'eau, tandis que sous forme acide et particulièrement sous forme de sels, il y est très soluble. Le 2,4-D acide s'adsorbe faiblement sur les particules de sol. Sa constante d'adsorption sur le carbone organique varie de 58,1 à 117 ml/g, indiquant qu'il est de mobile à modérément mobile dans les sols. Son potentiel de lessivage est modérément élevé. Il est donc susceptible de contaminer l'eau souterraine par lixiviation. |
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