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Fiche Matière active

Toxicologie de la matière active : chloropicrine

La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.



Fiche matière active

  Information

CPN
76-06-2
chloropicrin
Nématicide, Fongicide
À déterminer
Organochlorés
NC
Non classé

Effets sur les fonctions physiologiques : non classé. 
Mode et site d’action : inconnu, incertain ou non spécifique.

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible
Signification des symboles de risque
La chloropicrine s'est révélée très toxique par les différentes voies d'exposition lors des études chez les animaux de laboratoire. Elle est également corrosive pour la peau et les yeux mais on ne connait pas son potentiel à sensibiliser la peau. Cependant, elle pourrait être un sensibilisant respiratoire. Des études ont été conduites chez l'humain en respect avec les standards éthiques et scientifiques pour évaluer des niveaux sécuritaires d'exposition par inhalation. L'irritation oculaire représentait régulièrement le plus sensible critère d'évaluation dans les différentes phases de l'étude. Une protection de l'irritation oculaire (en terme de niveau d'exposition) protège probablement contre des changements des paramètres du tracus respiratoire supérieur. Les réponses des participants à l'étude sont consistants avec les symptômes rapportés dans les données de santé publique. Spécifiquement, les individus exposés à la chloropicrine en agriculture se sont plaints de larmoiements, d'irritation de la gorge, de maux de tête, de toux et de difficultés respiratoires. La sensibilité à détecter la chloropicrine par l'odeur ou l'irritation oculaire varie selon les individus.
Jusqu'à maintenant, la chloropicrine n'a pas été classée pour son potentiel cancérigène par la voie orale ou par inhalation. Cependant, pour la principale voie d'exposition qui pose problème (inhalation), il existe deux études acceptables chez les rats et les souris. Ces études par inhalation n'indique pas d'augmentation de l'incidence de néoplames. Par conséquent, la chloropicrine n'est actuellement pas considérée comme un cancérigène par cette voie d'exposition. Une étude par gavage chez les rats et une autre chez la souris se sont révélées négatives alors qu'une autre par gavage chez les rats a démontré une possible augmentation de fibroadénomes des glandes mammaires. Néanmoins, comme une exposition par voie orale est peu probable en raison des usages, une évaluation du potentiel cancérigène par cette voie n'est pas requise pour le moment. Les études subchroniques et chroniques par inhalation chez les animaux de laboratoire ont révélé les signes cliniques suivants: effets sur le poids absolu et relatif des poumons à des doses relativement élevées, histopathologie nasale (rhinite) et pulmonaire (hyperplasie, histiocytose alvéolaire), atrophie de l'épithléium olfactif, inclusions hyalines épithéliales, etc. La chloropicrine ne semble pas toxique pour le développement et la reproduction chez les animaux de laboratoire. Dans les études de toxicité aiguë, subchronique et chronique par inhalation chez les animaux de laboratoire, il n'y avait aucune indication de neurotoxicité ou de perturbation endocrinienne. Concernant les effets génotoxiques, il est difficile de se prononcer car les résultats étaient variés, mais un essai de formation de micronoyaux dans la moelle osseuse de souris in vivo se serait révélé négatif.
La chloropicrine est très toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 5,14 µg/L chez la truite arc-en-ciel), les algues vertes (CE50 - 72 h de 0,11 µg/L pour Raphidocelis subcapitata) et les plantes vasculaires (CE50 de 6,5 µg/L pour Lemna gibba). Il est toxique pour les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48 h de 170 µg/L pour Daphnia magna).
La chloropicrine est toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 de 62 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie).
Cet insecticide est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 par contact > 100 µg/abeille).
Faible
La chloropicrine est volatile et la photolyse dans l’air est une voie importante de transformation (demi-vie inférieure à 8 heures). Elle se dégrade également par la photolyse dans l’eau (demi-vie de 1,3 jour). Cet insecticide est toutefois stable à l’hydrolyse. Dans le sol, la chloropicrine est faiblement persistante avec une demi-vie variant entre 0,3 et 4,5 jours.

Les produits de biodégradation principaux de la chloropicrine sont le chloronitrométhane et le nitrométhane en milieu aquatique anaérobie et le dioxyde de carbone dans le sol en milieu aérobie. La photolyse dans l’air donne lieu à deux produits de transformation principaux, soit le phosgène et le chlorure de nitrosyle.
Faible
La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) de la chloropicrine est de 36,05 ml/g. Elle est donc mobile dans les sols, mais son potentiel de lessivage est peu élevé en raison de sa faible persistance. La chloropicrine est volatile à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 2,05 x 10-3 atm.m3/mol) et la volatilisation constitue une voie importante de transport dans l’environnement.
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