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Fiche Matière active

Toxicologie de la matière active : iprodione

La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.



Fiche matière active

  Information

Fongicide de contact à action préventive et curative. Il inhibe la germination des spores et la croissance du mycélium. Il est rapidement dégradé en 3,5-dichloroaniline après avoir pénétré par les racines et s'être répandu par translocation dans toute la plante.  Il n'est pratiquement pas absorbé par le feuillage.
(Référence: Tomlin, C.D.S. The Pesticide Manual, 14th edition, The British Crop Protection Council, 2006. 
Référence: Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2006.)

IPD
36734-19-7
Fongicide

Comportement sur la culture : Fongicide de surface ou de contact

Comportement sur le champignon : Action préventive

Dicarboximides
2
Modéré à élevé
Un plan de gestion de la résistance est requis. La résistance au groupe 2 est commune chez les Botrytis et quelques autres champignons pathogènes. Résistance croisée entre les matières actives de ce groupe.

Effets sur les fonctions physiologiques : transduction du signal.

Mode et site d’action : perturbateur de la transduction, par MAP(mitogen-activated protein)/histidine-Kinase, du signal osmotique (os-1, Daf1).

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible
Signification des symboles de risque

L'iprodione est faiblement à légèrement toxique par la voie cutanée et faiblement toxique par la voie cutanée et par inhalation. Il est légèrement irritant pour les yeux, mais non irritant pour la peau. Il n'est pas un sensibilisant cutané.

Dans une étude subchronique chez les rats, une baisse de poids corporel et de consommation de nourriture, un effet sur le poids des organes et des lésions aux organes sexuels et aux glandes surrénales ont été observées, entre autres. Une étude chronique a démontré des effets semblables en plus des effets hépatiques, testiculaires et autres. L'iprodione a été classé comme cancérogène probable chez l'humain en raison de l'évidence de tumeurs chez les souris des 2 sexes (foie) et chez les rats mâles (cellules de Leydig). Dans les études de cancérogénicité de l'iprodione, les lésions primaires au niveau des organes cibles (testicules, ovaires et glandes surrénales), sont probablement reliées à une inhibition de la biosynthèse d'androgènes et de stéroïdes. Cet effet toxique endocrinien serait modéré et insuffisament puissant pour avoir des effets sur la reproduction ou le développement. En effet, dans des études sur la reproduction et le développement des animaux de laboratoire, les petits n'ont pas démontré de sensibilité accrue comparativement aux adultes après une exposition in utero et/ou postnatale à l'iprodione. L'iprodione ne serait ni génotoxique ni neurotoxique.

L’iprodione est modérément toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 4100 µg/L chez la truite arc-en-ciel) et les algues vertes (CE50 - 120 h de 2000 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata). Elle est toxique pour les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48 h de 240 µg/L pour Daphnia magna) et légèrement toxique pour les plantes vasculaires (CE50 – 7 jours > 12 640 µg/L pour Lemna gibba).

L’iprodione est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 de 10 437 mg/kg p.c. chez le canard colvert).

Ce fongicide est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 par contact > 120 µg/abeille). 

D’après le poids de la preuve découlant de l’ensemble des données disponibles, il est impossible 
d’exclure la possibilité d’un risque pour les abeilles, en particulier pour les abeilles immatures.

Modérée

L’iprodione est de faiblement persistante à persistante dans les sols en condition aérobie (demi-vie de 16,3 à 174 jours) et faiblement persistante en condition anaérobie (demi-vie de 7 à 26 jours). Les produits de transformation principaux de l’iprodione dans le sol sont le RP30228 et le RP36221. Elle est faiblement persistante dans l’eau en condition aérobie (demi-vie de moins de 6 heures à 0,6 jour) et en condition anaérobie (demi-vie de 2,5 jours). Les produits de transformation principaux de l’iprodione dans l’eau sont le RP30228 et le RP32490. Ce fongicide s’hydrolyse lentement en conditions acides (demi-vie de 130,7 jours à pH 5), mais s’hydrolyse plus rapidement en milieu neutre ou alcalin (demi-vie de 6,4 jours à pH 7 et de 27 minutes à pH 9). Les produits de transformation principaux produits lors de l’hydrolyse de l’iprodione sont le RP35606 et le RP30228. La photolyse de l’iprodione dans l’eau est lente (demi-vie de 67 jours), mais elle se dégrade rapidement par photolyse dans le sol (demi-vie de 7 à 14 jours) et donne lieu au produit de transformation principal RP32596. Selon l’ARLA, la photolyse n’est pas considérée comme une voie de transformation importante.

Modéré

La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) de l’iprodione est de 204 à 543 ml/g. Elle est donc de modérément mobile à légèrement mobile dans les sols et son potentiel de lessivage est modéré. L’iprodione est susceptible d’être entraînée jusque dans les eaux souterraines. Sa volatilisation à partir des sols humides et de l'eau est lente selon la constante de la loi de Henry (H = 1,2 x 10-7 atm.m3/mol).

Le produit de transformation RP30228 est immobile dans le sol (koc de 5472 à 10 058 ml/g) tandis que le produit de transformation RP32595 est légèrement mobile dans le sol (koc de 690 à 1346 ml/g).

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