La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.
Efficace contre les oomycète, l'amétoctradine agit sur la production d'énergie nécessaire au métabolisme du champignon pathogène. Elle agit au niveau de la chaîne respiratoire mitochondriale. En se fixant au complexe III, encorne appelé cytochrome bc1, l'amétoctradine inhibe le transfert des électrons. Le site exact de fixation au complexe III n'est pas décrit à ce jour. Sa persistance d'action est de 14 jours en vigne. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Comportement sur la culture : Fongicide de surface ou de contact
Comportement sur le champignon : Action préventive
Un plan de gestion de la résistance est requis. Pas de résistance croisée avec les fongicides du groupe 11, les Qol (inhibiteur externe de la quinone).
Effets sur les fonctions physiologiques : respiration.
Mode et site d’action : inhibiteur externe de la quinone (Quinone outside inhibitors (Qol)). Inhibiteur du complexe III, du cytochrome bc1 (ubiquinol oxidase), dans la chaîne respiratoire mitochondriale au site Qo (gène cyt b). Complexe III: cytochrome bc1 (ubiquinone réductase) au site Qo, sous-site liaison de la stigmatelline.
Nom du groupe : fongicides QoSI (Quinone outside Inhibitor, stigmatellin binding type) (Inhibiteur externe de la quinone de type fixation de la stigmatelline).
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Chez le rat, la matière active amétoctradine s’est révélée d’une faible toxicité aiguë par voies orale et cutanée ainsi que par inhalation. L’amétoctradine cause une irritation oculaire ou cutanée minime chez le lapin et n’est pas non plus un sensibilisant cutané chez le cobaye (méthode de maximalisation) ou chez la souris (essai des ganglions lymphatiques locaux). | |
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Dans l’ensemble, l’amétoctradine s’est révélée très faiblement toxique pour les mammifères. La plupart des études atteignaient ou presque la dose limite. On n’a décelé aucun signe de toxicité pour des organes cibles ou de sensibilité particulière selon le sexe ou l’espèce. Rien n’indiquait un accroissement de la toxicité avec la durée de l’exposition, et cela, pour l’ensemble des espèces soumises aux essais. Les essais de neurotoxicité et d’immunotoxicité n’ont révélé aucun effet néfaste. L’étude sur deux générations de la toxicité sur le plan de la reproduction n’a mis en évidence aucun effet systémique ou effet sur la reproduction chez les sujets de la génération parentale ou chez leurs petits. Aucune toxicité maternelle ou toxicité sur le plan du développement n’a été notée dans les études de la toxicité sur le plan du développement. (ARLA) |
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Les analyses de toxicité n’ont pu être réalisées à de grandes concentrations compte tenu des limites de solubilité de l’amétoctradine. Cette matière active est possiblement toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 supérieure à 64,6 µg/L pour la truite arc-en-ciel), les invertébrés aquatiques d’eau douce (CL50 supérieure à 155 µg/L pour Daphnia magna) et les algues (CE50 supérieure à 118 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata). L’amétoctradine est susceptible de se bioaccumuler dans les organismes aquatiques en raison de son coefficient de partage octanol/eau élevé. | |
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L’amétoctradine est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 de 2000 mg/kg p.c. chez le canard colvert). | |
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Ce fongicide est faiblement toxique chez les abeilles. |
Faible
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L’amétoctradine est peu persistante dans les sols aérobies (demi-vie de 1,3 à 16,7 jours) et les milieux aquatiques aérobies (demi-vie dans l’eau de 0,69 à 0,79 jours). Les produits de dégradation observés suite à la biotransformation sont principalement des acides carboxyliques provenant de l’oxydation des chaînes latérales de l’amétoctradine (M650F01, M650F02, M650F03 et M650F04). Le dérivé M650F04 est potentiellement persistant dans les sols (demi-vie de 28 à 289 jours). L’amétoctradine est peu sensible aux dégradations abiotiques (demi-vie d’hydrolyse supérieure à un an et demi-vie de phototransformation dans l’eau de 76,8 jours). La biotransformation est donc la voie majeure de dégradation dans l’environnement. | |
Faible
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La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) de l’amétoctradine est de 1580 ml/g. Elle est donc adsorbée sur la matière organique du sol et son potentiel de lessivage est faible. Les produits de dégradation M650F01, M650F02, M650F03 et M650F04 ont une plus grande mobilité (Koc variant entre 8 et 199 ml/g). L’amétoctradine est non volatile à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 4,1 x 10-12 atm.m3/mol). |
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