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Fiche Matière active

Toxicologie de la matière active : fluopicolide

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Fiche matière active

  Information

Le fluopicolide est actif à différents stades du cycle biologique de Phytophthora infestans et Plasmopara viticola. Il agit en désorganisant la structure cellulaire des oomycètes. Son action est très rapide et intervient sur les zoospores et les hyphes mycéliens de Phytophthora infestants et Plasmopara viticula. Il affecte faiblement la germination des zoospores enkystées, mais il inhibe très fortement la mobilité des zoospores et très faible dose. Contre Phytophtora infestans, le fluopicolide est actif sur les deux modes de germination des sporocystes, la ''germination indirecte'' passant par la production de zoospores en conditions de température plutôt fraîche et la germination directe des sporocystes qui intervient en conditions de températures plus élevées (> 16°C). Le fluopicolide est aussi actif sur la croissance mycélienne et par conséquent également sur la formation des spores des champignons cibles. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)

FLP
239110-15-7
Fongicide

Comportement sur la culture : Systémique

Comportement sur le champignon : Action curative

Comportement sur le champignon : Action préventive

Benzamides (pyridinylméthyl-benzamides)
43
Modéré
Un plan de gestion de la résistance est requis. Cas de résistance détecté sur des isolats de mildiou dans la vigne.

Effets sur les fonctions physiologiques : cytosquelette et protéine moteur. 
Mode et site d’action : perturbation des protéines du cytosquelette. Délocalisation des protéines semblables à la spectrine. 
Nom du groupe : benzamides. 

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible
Signification des symboles de risque
Le fluopicolide était peu toxique quelle que soit la voie d'exposition chez le rat. Chez le lapin, il était légèrement irritant pour les yeux mais faiblement pour la peau. Il n'était pas un sensibilisant cutané chez le cobaye.
Dans les études subchroniques et chroniques, parmi les espèces étudiées, il n'y avait pas d'organe ciblé particulièrement, la diminution de gain de poids corporel étant l'effet le plus souvent noté. Le fluopicolide a été classé par l'EPA comme un cancérigène possible chez l'humain en raison de l'augmentation de l'incidence d'adénomes hépatocellulaires chez les souris mâles et femelles à fortes doses. Toutefois, l'EPA juge le produit comme un cancérigène peu probable chez l'humain à des doses ne causant pas de perturbation au foie. Dans les études sur le développement des rats et des lapins, les fœtus de rats semblaient plus sensibles que les mères au traitement. La reproduction n'a pas été affectée. Le fluopicolide n'est ni génotoxique ni neurotoxique et il ne perturbe pas la fonction endocrinienne.
Le fluopicolide est toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 349 µg/L chez la truite arc-en-ciel) et modérément toxique pour les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48h supérieure à 1 700 µg/L pour Daphnia magna) et les algues vertes (CE50-96 h de 2600 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata). Il est peut-être modérément toxique chez les plantes vasculaires (CE50 – 7 jours supérieure à 3200 µg/L pour Lemna gibba).
Le fluopicolide est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 2250 mg/kg p.c. chez le canard colvert).
Ce fongicide est faiblement toxique chez les abeilles.
Élevée
Le fluopicolide est très persistant dans le sol (demi-vie en condition aérobie de 376 à 446 jours). L’hydrolyse et la photolyse ne sont pas une voie importante de dégradation (demi-vie de 330 jours pour l’hydrolyse, de 80 à 182 jours pour la photolyse dans le sol et de 170 jours et plus pour la photolyse dans l’eau). Ce fongicide est également persistant en milieu aquatique aérobie (demi-vie de 6 à 235 jours). Selon l’ARLA, la demi-vie de 6 jours s’explique par le fait qu’une proportion importante du composé d’origine passe de la phase aqueuse aux sédiments.

Les principaux produits de dégradation sont le 4-N-(3-chloro-5-trifluorométhyl-pyridine-2-yl-(hydroxyl)méthyl)-2,6-dichlorobenzamide, le 2,6-dichlorobenzamide (BAM) et l’acide 3-chloro-5-trifluorométhyl-pyridine-2-carboxylique (PCA).
Élevé
La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du fluopicolide est de 84 à 409 ml/g. Il est donc modérément mobile dans les sols et son potentiel de lessivage est élevé. Le fluopicolide est non volatil à partir des sols humides et de l'eau (H = 3,8 x 10-10 atm.m3/mol). Le principal produit de dégradation (le 2,6-dichlorobenzamide) est de mobile à modérément mobile dans le sol (Koc de 18 à 304 ml/g). Il est donc susceptible d’être lessivé et pourrait atteindre les eaux souterraines.
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