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Fiche Matière active

Toxicologie de la matière active : mandipropamide

La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.



Fiche matière active

  Information

Doté du LOK+FLO, il se fixe rapidement au niveau de la cuticule cireuse des organes végétaux (feuilles de toutes cultures, grappe de vigne), puis il se diffuse dans les tissus  foliaires grâce à ses propriétés translaminaires. Spécifiques des oomycètes, il est efficace contre les mildious. Il inhibe la germination des spores et la croissance mycélienne assurant une efficacité et une activité curative sur les premiers stades de développement du mildiou. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)

MAD
374726-62-2
mandipropamid
Fongicide

Comportement sur la culture : Fongicide pénétrant ou translaminaire (faible migration)

Comportement sur le champignon : Action curative

Comportement sur le champignon : Action préventive

Amides de l'acide mandélique
40
Faible à modéré
Un plan de gestion de la résistance est requis. Résistance croisée entre les matières actives de ce groupe (fongicides CAA (amides de l'acide carboxylique)). Cas de résistance connu chez Plasmopara viticola, mais pas chez Phytophthora infestans.

Effets sur les fonctions physiologiques : biosynthèse des parois cellulaires.

Mode et site d’action : inhibiteur de la cellulose synthase, une enzyme impliquée dans la biosynthèse de la cellulose (paroi cellulaire). Cellulose synthase.

Nom du groupe : fongicides CAA (amides d'acide carboxylique)(Carboxylic Acid Amides).

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible
Signification des symboles de risque
La mandipropamide possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d'exposition. Elle est peu ou pas irritante pour la peau et les yeux. La mandipropamide n'est pas un sensibilisant cutané.
Dans les études chez les animaux de laboratoire, il n'y avait pas d'évidence de neurotoxicité, de mutagénicité ou de cancérogénicité après une exposition à la mandipropamide. Les études subchroniques d'une durée de 90 jours ont démontré que le foie était le principal organe cible chez les rats, les souris et les chiens. Dans l'étude combinée chronique et de cancérogénicité chez les rats (durée de 24 mois), il n'y avait pas d'effets hépatiques chez les rats mais une néphrotoxicité a été notée chez les mâles. Chez les souris après 18 mois, aucun effet au foie n'a été observé. Les données de toxicité démontrent qu'il n'y a pas de sensibilité aditionnelle quantitative ou qualitative chez les petits après une exposition in utero ou postnatale. La mandipropamide n'est pas un perturbateur de la fonction endocrinienne.

Le mandipropamide est modérément toxique chez les poissons dulcicoles (CL50 - 96 h = 4,4 ppm) et chez les invertébrés aquatiques. Les algues vertes et les plantes vasculaires sont sensibles à ce fongicide. Son principal métabolite, le CGA 380778 est légèrement toxique chez les invertébrés aquatiques (CL50 – 48 h = 55,9 ppm). En cas d'absorption par les espèces aquatiques, le mandipropamide est bioaccumulable.

Le mandipropamide est faiblement à légèrement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale. Il est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie alimentaire.

Ce fongicide est faiblement toxique chez les abeilles exposées par voie orale (DL50 > 200 µg/abeille).

Modérée

Le mandipropamide résiste à l'hydrolyse à tous les pH normalement retrouvés dans l'environnement (pH 5 à 9). Il se dégrade rapidement par photolyse en milieu aqueux (demi-vie = 1,5 à 1,7 jour). Cette réaction constitue une importante voie de dégradation. Sa photodégradation à la surface du sol est moins rapide avec une demi-vie variant de 32,5 à 46,4 jours. Dans les sols en condition aérobies, il est faiblement persistant à persistant et se biodégrade avec une demi-vie variant de 26 à 103 jours (médiane 68 j). Dans l'eau, il est faiblement persistant avec une demi-vie de 17,7 jours. Il se biodégrade plus lentement en conditions anaérobies où sa demi-vie dans les sols est de 151 à 187 jours et dans l’eau son TD50 varie de 0,8 à 50,9 jours. Son principal métabolite identifié est le CGA 380778, qui est de faiblement à modérément persistant dans les sols avec une demi-vie de 3 à 72 jours.

Modéré

La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du mandipropamine varie de 405 à 1 294 ml/g. Il est donc légèrement à modérément mobile dans les sols. Étant donné qu'il est modérément persistant, son potentiel de lessivage est modéré. Son principal métabolite, le CGA 380778 est modérément mobile dans les sols (Koc = 360 à 501 ml/g). Sa volatilisation à partir du sol et de l'eau est négligeable.

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