La fiche Matière active synthétise les données relatives à la santé et à l’environnement de la matière active sélectionnée. Pour obtenir plus d'information, consultez les fiches détaillées.
Le boscalid agit en bloquant la croissance des champignons parasites. Son action intervient simultanément au niveau de la respiration et de la production d'énergie, en inhibant la succinate ubiquinone réductase, encore appelée succinate déshydrogénase (SDH, Complexe 2) dans la chaîne de transport mitochondrial des électrons. Le boscalid présente une mobilité translaminaire, avec un déplacement dans la feuille au travers d'un mouvement acropétale. Il n'existe pas de résistance croisée avec d'autres familles chimiques. Son spectre d'action est très large et permet de combattre de nombreux pathogènes de type ascomycètes (pourriture grise, sclérotiniose, phoma, tavelures, oïdiums, septorioses, fusarioses), Basidiomycètes (rouilles, rhizoctones, charbons, caries) ainsi que sur Deutéromycètes (anthracnoses, alternarioses, stemphylioses). (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Comportement sur la culture : Systémique
Comportement sur la culture : Fongicide pénétrant ou translaminaire (faible migration)
Comportement sur le champignon : Action curative
Comportement sur le champignon : Action préventive
Effets sur les fonctions physiologiques : respiration.
Mode et site d’action : inhibiteur de la succinate déshydrogénase (SDH, complexe II) dans la chaîne de transport mitochondrial d'électrons. Complexe II: succinate-déshydrogénase.
Nom du groupe : SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase).
|
Le boscalid de qualité technique exerce peu de toxicité aiguë par exposition de sujets par la voie orale, la voie cutanée et par inhalation. Il provoque une irritation oculaire minimale et une irritation cutanée légère. Les préparations commerciales Lance WDG et du fongicide Cadence WDG exercent peu de toxicité aiguë par exposition de sujets par la voie orale, la voie cutanée et par inhalation. Elles provoquent une irritation oculaire légère et une irritation cutanée minimale. L’étude sur la sensibilisation cutanée causée par la matière de qualité technique et par les préparations commerciales a donné des résultats négatifs. | |
|
Les études chroniques chez les animaux de laboratoire ont démontré que le foie et la thyroïde constituaient les organes cibles. Le rat serait une espèce plus sensible. Ces études montrent aussi que chez le rat, le boscalid peut être à l’origine d’une augmentation du poids de la glande thyroïde qui s’accompagne de changements histopathologiques (hypertrophie cellulaire diffuse au niveau des vésicules thyroïdiennes et hyperplasie en foyer de cellules des vésicules thyroïdiennes), d’une baisse de concentration de la T3 et de la T4, ainsi que d’une hausse de la concentration de la thyrotropine (TSH). Des résultats à caractère mécaniste paraissent indiquer aussi que ces effets seraient réversibles, après l’interruption du traitement. Ces résultats signifieraient que les effets sur la thyroïde seraient, selon toute probabilité, consécutives à l’induction chronique d’enzymes microsomiales de type II dans le foie. Ces effets n'ont pas été notés chez le chien ni la souris. Le produit a été classé par l'EPA comme ayant une évidence suggestive de cancérogénicité chez le rat en raison de la présence d'adénomes au niveau des cellules des vésicules thyroïdiennes mais elle est insuffisante pour évaluer le potentiel cancérigène chez l'humain. Dans des études sur la reproduction et le développement des animaux de laboratoire, les petits n'ont pas démontré de sensibilité accrue comparativement aux adultes après une exposition in utero et/ou postnatale au boscalid. Le produit n'est ni génotoxique ni neurotoxique. |
|
Le boscalide est modérément toxique chez les organismes d’eau douce. Sa valeur de CL50 - 96 h chez la truite arc-en-ciel est de 2,7 mg/L et la CE50 - 48 h de 5,3 mg/L. Son log P de 2,96 indique qu’il n'est pas bioaccumable dans les tissus des organismes aquatiques. | |
|
|
Le boscalide est faiblement toxique chez les oiseaux avec une DL50 aiguë par voie orale supérieure à 2000 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie et une CL50 aiguë par voie alimentaire supérieure à 5000 mg / kg diète chez le colin de Virginie et le canard colvert. | |
|
|
Le boscalide est pratiquement non toxique chez les abeilles. Sa DL50 par voie orale est supérieure à 166 µg/abeille et par contact est supérieure à 200 µg/abeille. |
|
Élevée
|
Le boscalide est résistant à l'hydrolyse et à la photolyse. Dans les sols aérobies, il est persistant avec un TD50 variant de 365 à 585 jours (moyenne 358 j). Le produit résiste à la biodégradation dans l’eau en conditions aérobies et anaérobies. Il s’adsorbe toutefois rapidement sur les sédiments. Le principal produit de dégradation est l’acide 2-chloronicotinique est rapidement dégradé dans les sols en conditions aérobies | |
|
Élevé
|
Le boscalide est légèrement mobile dans les sols. Bien qu’il soit peu mobile, sa persistance élevée augmente son potentiel de contamination des eaux de surface et souterraines. Ce potentiel de contamination devrait toutefois être limité, car le boscalide a tendance à s’adsorber en surface (7,5 premiers cm), dans la partie riche en matière organique. L’acide 2-chloronicotinique, son principal métabolite, est très mobile dans les sols. |
En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.
Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.
Version imprimable