Absorbé par les feuilles et les racines, sa systémie lui permet de migrer vers les zones de croissance. Il inhibe l'enzyme acétolactate syntéthase (ALS) conduisant à la synthèse des acides aminés ramifiés. Ceci provoque alors l'arrêt de croissance des adventices puis leur destruction complète. Il est efficace sur de nombreuses dicotylédonrd annuelles ou vivaces : alchémille, anthémis, bleuet, céraiste, chardons, coquelicot, Crucifères, lamier, matricaires, Ombellifères, pensée sauvage, renouée des oiseaux, renouée liseron, rumex, stellaire et véronique de Perse. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Mode de pénétration dans la plante : Foliaire et racinaire
Mode de migration dans la plante : Importante (systémie)
Liste des mauvaises herbes confirmées résistantes au Québec (2011-2023) : abutilon à pétales jaunes, amarante à racine rouge, amarante de Powell, amarante tuberculée (résistance unique et multirésistante (2+5+9), (2+5+9+27),(2+5+14), (2+5+27), (2+9), (2+9+14), (2+14)), amarante tuberculée hybride x ama. de Powell (résistance unique (2) et multirésistante (2+9), amarante tuberculée hybride x ama. à racine rouge, canola spontané (résistance unique et multirésistante (2+9+10)), chénopode blanc, folle avoine (résistance unique et multirésistante (1+2)), kocia à balais (multirésistante (2+9)), morelle noire de l'Est, petite herbe à poux (résistance unique et multirésistante (2+6), (2+9), (2+5), (2+14), (2+9+14)), sétaire géante, stellaire moyenne, vergerette du Canada (résistance unique et multirésistante (2+9)).
Dernière mise à jour : juillet 2024
Effets sur les fonctions physiologiques : métabolisme cellulaire.
Mode et site d’action : inhibiteur de l’acétolactate synthase (ALS), aussi appelée acétohydroxyacide synthase (AHAS). Inhibiteur de la biosynthèse des acides aminés ramifiés.
![]() |
Le tribénuron-méthyl est faiblement toxique quelle que soit la voie d'exposition. Il est peu irritant pour la peau mais modérément pour les yeux et il n'est pas un sensibilisant cutané. | |
![]() |
Le tribénuron-méthyl n'est pas mutagène mais il a été classé cancérogène possible pour l'humain en raison de l'augmentation significative d'adénocarcinomes des glandes mammaires chez les rats femelles. Cependant, cette augmentation due possiblement à un dérèglement hormonal s'est produite à une dose excédant la dose maximale tolérée et il est peu probable que cet effet survienne à un taux plus bas. À une dose plus faible, une baisse de poids corporel a été observé chez les rats. Dans une étude chronique chez les souris, on a observé une dégénérescence bilatérale des tubes séminifères et une oligospermie alors que dans une étude d'un an chez les chiens, des changement à la biochimie clinique ont été notés. Une étude subchronique chez les rats a démontré, entre autres, une diminution du poids corporel, de la consommation de nourriture et du poids absolu de certains organes. Le tribénuron-méthyl n'était pas toxique pour la reproduction et le développement dans les études animales. Il n'est ni génotoxique ni neurotoxique. |
![]() |
Le tribénuron-méthyle est faiblement toxique chez les invertébrés et les poissons d'eau douce. Les plantes aquatiques vasculaires sont très sensibles à cet herbicide. En effet, des effets aigus néfastes ont été observés chez Lemna gibba exposée au tribénuron-méthyle. | |
![]() |
Le tribénuron-méthyle est pratiquement non toxique chez les oiseaux avec une DL50 aiguë par voie orale supérieure à 2 250 mg/kg p.c chez le colin de Virginie. Il est aussi pratiquement non toxique lors d'une exposition par voie alimentaire avec des CL50 sur 8 jours supérieures à 5 620 mg/kg p.c. chez le canard colvert et chez le colin de Virginie. | |
![]() |
Cet herbicide est pratiquement non toxique chez les abeilles avec une DL50 aiguë par contact supérieure à 100 µg/abeille. |
Faible
|
Le tribénuron-méthyle s'hydrolyse en milieu neutre et alcalin avec des demi-vies respectives de 3 à 6 jours et de 32 jours. En milieu acide, l'hydrolyse est très rapide avec une demi-vie inférieure à une journée. Cette réaction constitue une voie importante de dégradation en milieu acide. La photolyse au sol et dans l'eau ne constituerait pas une voie importante de dégradation. Dans les sols et dans l'eau, le tribénuron-méthyle est rapidement biodégradé. Il est faiblement persistant dans les sols en conditions aérobies (TD50 = 12 jours à pH 7,5). Dans l'eau, sa demi-vie est de 23,5 jours (aérobie) et varie de 2 à 11 jours en absence d'oxygène dans un système eau-sédiment. Ses principaux métabolites sont la 4-méthoxy-6-méthyl-1,3,5-triazin-2-amine (IN-A4098), la N-méthyl-4-méthoxy-6-méthyl-1,3,5-triazin-2-amine (IN-L5296) et la 1,1-dioxyde de 1,2-benzisothiazol-3(2H)-one (IN-581). L'IN-A4098 est faiblement à modérément persistant dans les sols aérobies où il se biodégrade avec une demi-vie variant de 22 à 76 jours. L'IN-L5296 et l'IN-581 sont persistants avec des demi-vies respectives de 165 et de 173 jours. | |
Modéré
|
La valeur de Koc du tribénuron-méthyle est de 31 ml/g. Ceci indique que cet herbicide est mobile dans le sol. Étant donné qu'il est faiblement persistant, son potentiel de lessivage est modéré. Certains de ses métabolites sont très mobiles dans le sol (IN-A4098, Koc = 6 à 30 ml/g et l'IN-581, Koc = 5,2 ml/g). L'IN-L5296 (Koc = 89 ml/g) et l'IN-581 possèdent les propriétés propres (persistance et mobilité) aux substances susceptibles de contaminer l'eau souterraine. Le tribénuron-méthyle a un très faible potentiel de volatilisation à partir des sols humides ou de l'eau. |