Absorbé principalement par les radicelles des jeunes plantules, il agit principalement en inhibant la synthèse de la cellulose dans la plante. Actif sur de nombreuses dicotylédones annuelles, notamment alchémille, coquelicot, matricaire, pensée, ravenelle, sanve, stellaire, véroniques ainsi que sur dicotylédones résistance aux triazines : amarantes, chénopodes, morelle... Il est d'une longue durée d'action. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Mode de pénétration dans la plante : Organes souterrains entre la germination et la levée
Mode de pénétration dans la plante : Surtout racinaire sur plantes levées
Mode de migration dans la plante : Peu importante
Aucun cas de résistance confirmé au Québec.
Dernière mise à jour: juillet 2024
Effets sur les fonctions physiologiques : métabolisme cellulaire.
Mode et site d’action : inhibiteur de la synthèse de la cellulose.
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L'isoxabène est faiblement toxique quelle que soit la voie d'exposition. Il est peu irritant pour les yeux et la peau. Il n'est pas un sensibilisant cutané. La valeur de la concentration létale est donnée pour une heure. | |
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Lors des études de toxicité chronique et de cancérogénicité combinées chez les rats, on a observé une modification des taux enzymes sériques BUN, AP, AST), une diminution de la consommation de nourriture et une augmentation du rapport coeur/poids corporel. Des doses plus élevées ont causé une diminution de poids et de gain de poids corporel, des changements du rapport poids corporel et de certains organes (reins, cerveau, foie, coeur), une augmentation de la créatinine, une baisse du poids de la prostate. L'isoxabène est classé cancérigène possible en raison de l'augmentation de tumeurs hépatocellulaires chez les souris des 2 sexes. L'isoxabène n'a pas démontré de sensibilité accrue des petits après une exposition in utero ou postnatale dans les études sur la reproduction et le développement. Il n'est pas génotoxique et il ne perturbe pas la fonction endocrinienne. Des signes de neurotoxicité sont apparus chez les animaux de laboratoire à des doses élevées. |
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L’isoxaben est modérément toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h supérieure à 1000 µg/L chez la truite arc-en-ciel), les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 - 48 h supérieure à 1300 µg/L pour Daphnia magna) et les algues vertes (CE50 – 72 h supérieure à 1400 µg/L pour Raphidocelis subcapitata). Il est très toxique chez les plantes aquatiques (CE50 - 7 jours de 10 µg/L pour Lemna gibba). | |
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L’isoxaben est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 2000 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie). | |
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Cet herbicide est faiblement toxique chez les abeilles. |
Élevée
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L’isoxaben est persistant dans les sols en condition aérobie (demi-vie de 161 à 866 jours) et en condition anaérobie (demi-vie de 224 jours). Il est faiblement persistant dans l’eau en condition aérobie (demi-vie de 21 jours) et en condition anaérobie (demi-vie de 18 jours). Cet herbicide est stable à l’hydrolyse aux pH normalement rencontrés dans l’environnement. La photolyse de l’isoxaben dans l'eau est rapide (demi-vie de 6 jours), mais il se dégrade plus lentement par photolyse au sol (demi-vie de 49 jours). Le produit de transformation principal de l’isoxaben dans le sol est l’hydroxy isoxaben. Ce composé est persistant dans le sol en condition aérobie (demi-vie de 330 jours). Dans l’eau, les produits de transformations principaux sont le dimethoxybenzamide, l’AEM hexenoyl-isoxaben et le methoxyphenylpyrimidinol (condition anaérobie seulement). Le premier produit de dégradation dans l’eau est modérément persistant dans le sol en condition aérobie (demi-vie de 47 jours) alors que le deuxième est faiblement persistant (demi-vie de 12 jours). Du dimethoxybenzamide est également formé par photolyse dans l’eau ainsi que quatre autres métabolites identifiés de façon non concluante (Unk 3, Unk 3i, Unk 5a et Unk 5b). |
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Modéré
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La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) de l’isoxaben est de 909 ml/g. Il est donc modérément adsorbé sur la matière organique du sol et son potentiel de lessivage est modéré. L’isoxaben est non volatil à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 8,5 x 10-10 atm.m3/mol). Le produit de dégradation dimethoxybenzamide est très mobile dans le sol (koc de 4,9 à 10 ml/g) alors que l’AEM hexenoyl-isoxaben est de mobile à modérément mobile dans le sol (koc de 17 à 31 ml/g). Le potentiel de lessivage de ces deux métabolites est élevé. Quant à l’hydroxy isoxaben, il est mobile dans le sol (koc de 17 à 31 ml/g) et son potentiel de lessivage est élevé. Le methoxyphenolpyrimidinol est immobile dans le sol. |