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Fiche Matière active : Bacillus thuringiensis var. kurstaki (souche EVB113-19)

  Information

Cette bactérie produit au cours de son cycle vital des spores et des cristaux protéiques, Cry I, Cry II et Cry III. Quand la larve de lépidoptères ingère ces substrats, les cristaux se solubilisent dans le milieu alcalin du tractus digestif, libérant ainsi de longues chaînes de protéines (pro-toxines ou delta-endotoxines). Celles-ci sont par la suite sectionnées par des enzymes (protéases) pour produire les segments toxiques (les toxines). Le mode d'action n'est pas pleinement élucidé, toutefois, c'est le résultat combiné de l'action de chacune d'elles qui a l'effet toxique sur la larve. Ces toxines se fixent sur des récepteurs situés sur la membrane des cellules de la paroi médiane du tractus digestif et induisent un déséquilibre biochimique. Les cellules affectées se gonflent et éclatent, causant la perforation de la paroi du tube digestif et l'épanchement des sucs digestifs dans le corps. Cela favorisera la germination des spores ingérées ainsi que la multiplication des cellules végétatives et provoquera une septicémie qui contribuera à la mort de la larve. La larve meurt entre 1 et 4 jours après l'ingestion.

BTE
68038-71-1
Bacillus thuringiensis subspecies kurstaki strain EVB-113-19
Insecticide
À déterminer

Bactéries Bacillus thuringiensis et leurs protéines insecticides

11A
Faible 

Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants au Québec : doryphore de la pomme de terre, fausse-arpenteuse du chou, fausse-teigne des crucifères, pyrale du maïs.

Différents produits de Bacillus thuringiensis ciblant différents ordres d'insecte peuvent être utilisés ensemble sans compromettre la gestion de la résistance de ceux-ci. La rotation entre certains Bacillus thuringiensis spécifiques pourrait entraîner des bénéfices au niveau de la gestion de la résistance pour certains ravageurs.

 

Effets sur les fonctions physiologiques : intestin.

Mode et site d’action : action microbienne sur les membranes de l’intestin moyen des insectes (à l’inclusion des protéines Cry exprimées dans les plantes transgéniques). L’organisme comporte des inclusions protéiniques qui sont libérées dans l’intestin de l’organisme visé, avec pour effet la paralysie de l’intestin et une interruption de l’alimentation. Perturbateur, d'origine microbienne, de l'intestin moyen des insectes.

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

Les études de toxicité aiguë ont démontré que les souches de B. thuringiensis n'étaient ni toxiques, ni pathogènes.

a

Le Bacillus thuringiensis est un micro-organisme qui vit à l’état naturel dans les sols. Toute personne qui entre en contact avec le sol risque donc d’y être exposée. Comme on prévoit que le risque pour la santé associé à l’exposition par voie orale, par voie cutanée ou par inhalation sera négligeable, l’EPA a conclu que l’exposition globale par ces voies à des populations du bacille présentes à l’état naturel dans les sols ou par suite de l’utilisation de produits antiparasitaires ne devrait pas poser de risque pour la santé humaine. Les risques pour la santé sont considérés négligeables par l'Agence américaine de protection de l'environnement que l'exposition se fasse par la voie orale, cutanée ou respiratoire. Les endo-endotoxines du B. thuringiensis doivent leurs effets sur les insectes à un mécanisme bien connu s’amorçant avec leur fixation sur des sites récepteurs particuliers de la membrane cellulaire de l’intestin. Chez les espèces de mammifères, il n’existe pas de site équivalent qui pourrait conduire à de tels effets, et ce, peu importe l’âge des sujets exposés. De plus, la gamme d’essais de toxicité et de pathogénicité aiguës est suffisante pour réaliser une évaluation adéquate du risque posé par les agents antiparasitaires microbiens. En conséquence, l’EPA a conclu qu’il était raisonnable de penser que l’exposition par voie alimentaire à des résidus de B. thuringiensis serait sans danger pour les nourrissons et les enfants.

Les delta-endotoxines produits par Bacillus thuringiensis var. kurstaki ne présente pas de danger pour les organismes non ciblés tels que les oiseaux, les poissons, les invertébrés aquatiques, les arthropodes, les annélides et les mammifères sauvages. Cependant, d’autres toxines démontrent des effets toxiques sur des organismes non ciblés. Bacillus thuringiensis var. kurstaki est modérément toxique chez Daphnia magna.

Bacillus thuringiensis var. kurstaki est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 supérieure à 23,2 µg/abeille).

Les toxines produites par Bacillus thuringiensis peuvent persister dans les sols pour plusieurs mois. Par contre, les demi-vies typiques des produits de Bacillus thuringiensis sont de 1 à 4 jours sur le feuillage. Les spores produites par ce microorganisme peuvent persister dans l’environnement, mais elles ne sont pas toxiques. Ce microorganisme n’est pas connu comme étant une bactérie aquatique et il ne devrait pas proliférer dans ce milieu.

Bacillus thuringiensis ne pénètre pas profondément dans les sols et donc, il ne pose pas de risque de contaminer les eaux souterraines.

a L’attribution du symbole de risque a été faite sur la base des conclusions des organismes de décision qui n'ont pas jugé nécessaires toutes les études habituellement exigées pour chacun des effets toxicologiques en raison de la faible toxicité des biopesticides concernés.