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Fiche Matière active : chlorfenapyr

  Information

CHY
122453-73-0
Acaricide, Insecticide
À déterminer
Pyrroles
13
Faible 

Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants au Québec : fausse-teigne des crucifères, tétranyque à deux points, tétranyque de McDaniel, tétranyque rouge du pommier, tordeuse à bandes obliques. Les matières actives faisant parties du groupe 13 ne partagent pas le même site d'action, elles peuvent donc être utilisés librement entre elles, sauf si il y a des raisons de supposer une résistance croisée.

 

Effets sur les fonctions physiologiques : respiration.

Mode et site d’action : découpleur de la phosphorylation oxydative (perturbation de l’établissement du gradient du H+). Découpleur de la phosphorilation oxydative via la perturbation du gradient de protons.

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

Le chlorfénapyr possède une toxicité de modérée à élevée chez les rongeurs par la voie orale et il est modérément toxique par inhalation, mais il est faiblement toxique par la peau. Il est légèrement irritant pour les yeux et peu ou pas irritant pour la eau. Il n'est pas un sensibilisant cutané.

La mortalité a été un critère d’effet répandu dans la base de données toxicologique du chlorfénapyr. Des cas de mortalité liée au traitement ont été relevés chez les animaux adultes dans les études de toxicité pour le développement par le régime alimentaire chez le rat et la souris, de toxicité par inhalation sur 90 jours chez le rat, de neurotoxicité aiguë chez le rat et de toxicité pour le développement chez le lapin. Des cas de mortalité pré- ou postnatale ont également été recensés dans les études de toxicité pour la reproduction et de neurotoxicité pour le développement chez le rat, ainsi que dans l’étude de toxicité pour le développement chez le lapin. D’autres effets ont été constatés dans les études à administrations répétées réalisées chez la souris et le rat, notamment une diminution du poids corporel, de la prise de poids corporel et de la consommation d’aliments, une hépatotoxicité et des modifications dans les paramètres biochimiques et hématologiques. Les tissus des systèmes nerveux central et périphérique ont également été une cible de la toxicité du chlorfénapyr chez la souris et le rat.

Le chlorfénapyr a été classé comme ayant une évidence suggestive de cancérogénicité, mais pas suffisante pour évaluer le potentiel cancérogène chez humain Dans le cas du chlorfénapyr, on n'a observé qu'une augmentation marginale des tumeurs, qui dépassait légèrement les niveaux de fond attendus (fourchette de contrôle historique) chez les rats Sprague Dawley. En outre, aucune des augmentations de l'incidence des tumeurs n'était statistiquement significative par comparaison par paire. L'étude de cancérogénicité chez la souris n'a révélé aucune tumeur liée au traitement

Rien dans ces les essais n’indique que le chlorfénapyr a un potentiel génotoxique. Dans une étude d’oncogénicité par le régime alimentaire de 18 mois chez la souris, aucun signe de formation de tumeurs liée au traitement. Cependant, une augmentation de l’incidence de tumeurs du système hématopoïétique (sarcomes histiocytaires et lymphomes lymphocytaires) liée au traitement a été constatée chez les rats mâles. L'étude sur le développement chez le lapin et celle sur la reproduction des rats ont démontré une sensibilité acrue des fœtus et des petits.

 

Le chlorfénapyr est très toxique chez les poissons (CL50-96h de 7,4 µg/L chez la truite arc en ciel) et les invertébrés aquatiques (CE50-48h de 7,8 µg/L chez Daphnia magna).
Le chlorfénapyr est très toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 de 8,3 mg/kg chez le canard colvert).
Le chlorfénapyr est extrêmement toxique chez les abeilles (DL50 de 0,33 µg/abeille exposée par contact et DL50 de 1 µg/abeille exposée par voie orale).
Élevée
Cet insecticide est résistant à l’hydrolyse aux pH rencontrés dans l’environnement. La photolyse dans les sols s’effectue à une vitesse modérée (demi-vie de 67 à 77 jours) tandis que dans l’eau, elle serait la voie principale de dégradation (demi-vie de 4,2 à 22 jours aux pH 5 et 9, respectivement). La biotransformation dans l’eau et dans les sols n’est pas une voie de transformation importante pour le chlorfénapyr. La persistance de ce dernier est élevée dans les sols en condition aérobie et anaérobie (demi-vie de 239 à 3670 jours et demi-vie de 670 jours, respectivement). Elle reste élevée dans l’eau en condition aérobie et anaérobie (demi-vie de 218 à 418 jours et demi-vie de 202 jours, respectivement). Plusieurs produits de transformation sont formés à la suite de la dégradation du chlorfénapyr, notamment le CL 357806. Selon l’EPA, la majorité des métabolites ont une persistance semblable ou excédant celle du produit parent.
Élevé
La matière active est pratiquement non soluble. Elle a une constante d’adsorption sur le carbone organique (Koc) de 66 ml/g. Elle est donc faiblement adsorbée sur la matière organique dans les sols et très mobile compte tenu de sa persistance élevée. Le chlorfénapyr se volatilisera lentement à partir des sols humides et de l’eau selon la constante de la loi de Henry (H = 8,2 x 10-6 atm.m3/mol).