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Fiche Matière active : fluxapyroxade

  Information

Il agit spécifiquement sur le succinate déshydrogénase (SDH), enzyme clé de la chaîne respiratoire mitochondriale située au carrefour de deux voies métaboliques essentielles à la vie des cellules fongiques. L'inhibition de la SDH par le fluxapyroxad affecte d'une part la production d'énergie (ATP) produite par la chaîne respiratoire et d'autre part la production d’acides aminés, de lipides et d’acides gras (métabolites indispensables au fonctionnement cellulaire) au niveau du cycle de Krebs. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)

FXX
907204-31-3
fluxapyroxad
Fongicide

Comportement sur la culture : Systémique

Comportement sur le champignon : Action curative

Comportement sur le champignon : Action préventive

Pyrazole-4-carboxamides
7
Modéré à élevé 
Un plan de gestion de la résistance est requis. La résistance aux fongicides du groupe 7 est connue pour plusieurs champignons pathogènes spécifiques.  

Effets sur les fonctions physiologiques : respiration.

Mode et site d’action : inhibiteur de la succinate déshydrogénase (SDH, complexe II) dans la chaîne de transport mitochondrial d'électrons. Complexe II: succinate-déshydrogénase.

Nom du groupe : SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase).

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

Le fluxapyroxade est faiblement toxique chez le rat quelle que soit la voie d'exposition. Il est peu ou pas irritant pour les yeux et la peau chez le lapin. Il n'est pas un sensibilisant cutané chez le cobaye. Chez le lapin, la préparation commerciale  BAS 700 01F aprovoqué une irritation oculaire grave. Les formulations combinant du fluxapyroxad et de la pyraclostrobine (fongicides BAS 703 01 F et BAS 703 02 F) se sont avérées respectivement d’une toxicité aiguë élevée et modérée par voie orale chez le rat.

Le foie et la thyroïde ont été les principaux organes ciblés chez toutes les espèces à l’étude exposées à des doses orales répétées. Parmi les autres effets importants liés au traitement, une sidérose et une altération de la capacité de constituer des réserves de fer ont été observées chez le rat et le chien, de même qu’un blanchiment des dents et un temps de prothrombine écourté, mais uniquement chez le rat. Dans le cadre d’une étude de cancérogénicité de 18 mois chez la souris, l’étude n’a révélé aucun signe de cancérogénicité. En ce qui concerne l’oncogénicité chez le rat, une augmentation des cas d’adénomes hépatocellulaires et d’adénomes combinés à des carcinomes hépatocellulaires a été observée. Bien que non statistiquement significatifs à certaines doses, le nombre de ces cas s’étendait au-delà des valeurs de la plage de données historiques et l’on a estimé qu’ils étaient attribuables au traitement. Chez les rats mâles, un nombre accru de tumeurs folliculaires thyroïdiennes a aussi été observé. L'EPA considère que la cancérogénicité ne peut se produire qu'au-dessus d'un certain dosage. Un organisme de la Communauté européenne considère le fluxapyroxade de cancérogène suspecté chez l'humain. Dans les études chez les animaux de laboratoire, le fluxapyroxad n'a pas causé d'effets notables chez le rat et le lapin et il n'était pas nocif pour la reproduction chez le rat. Le fluxapyroxad n'était pas génotoxique, mais il a montré des signes de neurotoxicité chez le rat dans une étude de toxicité aiguë.

Le fluxapyroxade est hautement toxique chez les poissons d'eau douce (CL50-96h de 610 µg/L pour la truite arc-en-ciel) et les algues (CE50-96h de 370 µg/L chez Pseudokirchneriella subcapitata). Il est modérément toxique chez les plantes aquatiques (CE50-48h de 2190 µg/L pour Lemna gibba) ainsi que pour les invertébrés aquatiques (CE50-48h de 6780 µg/L pour Daphnia magna).
Le fluxapyroxade est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 2000 mg/kg chez le canard colvert).
Le fluxapyroxade est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 supérieure à 100 µg/abeille exposée par contact et DL50 supérieure à 110,9 µg/abeille par voie orale).
Élevée
Le fluxapyroxade est difficilement transformé dans les sols et dans l’eau par des processus abiotiques tels que l’hydrolyse et la photolyse. Sa principale voie de dégradation est la biotransformation par les populations microbiennes aérobies. En milieu terrestre aérobie, ce fongicide possède une persistance élevée (demi-vie de 338 à 366 jours). Sa persistance reste également élevée en milieu aquatique aérobie (demi-vie de 713 jours) ainsi qu’en milieu aquatique anaérobie (demi-vie de 1 042 jours). Les deux principaux produits de transformation observés pour le fluxapyroxade sont le M700F001 et le M700F002. Le produit de transformation M700F001 est faiblement persistant en milieu aérobie dans les sols (demi-vie de 2,7 à 9,3 jours) tandis que le produit de transformation M700F002 a une persistance élevée (demi-vie de 94 à 156 jours).
Élevé
Le fluxapyroxade possède une faible solubilité dans l’eau. Il a une constante d’adsorption sur le carbone organique (Koc) de 496 ml/g. Il est modérément adsorbé dans les sols et il est très mobile compte tenu de sa grande persistance. Il est non volatil à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 3,0 x 10-12 atm.m3/mol).