Rechercher des matières actives

Fiche Matière active : aminopyralide (sel de triisopropanolamine)

  Information

L'aminopyralide induit une réponse épinastique, c'est-à-dire une élongation cellulaire et une sénescence prématurée, particulièrement dans les tissus méristématiques. Ceci conduit à un arrêt de la croissance et une rapide nécrose. Il perturbe la régulation de l'auxine AIL. Il est actif sur les dicotylédones vivaces et principalement chardon, rumex et renoncule. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)

AST
150114-71-9
aminopyralid
Herbicide

Mode de pénétration dans la plante : Foliaire et racinaire

Mode de migration dans la plante : Importante (systémie)

Pyridine-carboxylates
4
Modéré 

Aucun cas de résistance confirmé au Québec.

Dernière mise à jour: juillet 2024

 

Effets sur les fonctions physiologiques : division cellulaire et croissance.

Mode et site d’action : auxine de synthèse. Phytohormone qui dérègle la croissance des plantes.

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

L’aminopyralide de qualité technique pur à 94,5 % présente une faible toxicité aiguë par voies orale et cutanée et par inhalation chez le rat. Il n’est pas irritant pour la peau chez le lapin, mais est extrêmement irritant pour les yeux chez cette espèce (forme acide). Cependant, la forme trisopropanolamine (TIPA), qui est celle de certaines formulations, est peu irritante pour les yeux. Les tests de sensibilisation cutanée effectués sur des cobayes (test de maximalisation) montrent que l’aminopyralide n’est pas un sensibilisant cutané. L'herbicide en concentré liquide Aminopyralide (contenant 41,3 % d'aminopyralide-TIPA) est légèrement irritant pour les yeux et la peau.
L'aminopyralide a été classé comme non cancérigène chez l'humain. Aucune tumeur n'a été observée dans les études de cancérogénicité chez les rats et les souris. Chez les souris, aucun effet sur la mortalité, les signes cliniques, le poids corporel, la consommation alimentaire, l’efficacité alimentaire, l’hématologie, le poids des organes, la pathologie clinique ou l’histopathologie n'a été observée à la doe maximale d'essai. Les études sur la toxicité subchronique et chronique de l’aminopyralide effectuées sur le rat ont révélé une sensibilité légèrement plus grande chez les mâles. Ce potentiel de toxicité subchronique et chronique était cependant faible, même à la dose limite de 1 000 mg/kg/jour administrée par le régime alimentaire pendant une période atteignant jusqu’à 2 ans. Les principaux effets toxiques de l’aminopyralide chez le rat sont une augmentation du poids du cæcum et une hyperplasie épithéliale des muqueuses du cæcum et de l’iléon. L'aminopyralide n'était pas toxique pour la reproduction et le développement dans les études chez les aminaux de laboratoire. L’exposition des animaux à une dose élevée unique de l’aminopyralide (2 000 mg/kg) par voie orale ou à une dose élevée de 1 000 mg/kg/jour administrée dans les aliments pendant un an n’a entraîné aucun effet neurotoxique. L'aminopyralide n'était pas génotoxique ni un perturbateur endocrinien.

Cet herbicide est faiblement toxique chez les poissons (CL50-96h de 100 000 µg/L chez la truite arc-en-ciel), les invertébrés aquatiques (CE50-48h supérieure à 98 600 µg/L chez Daphnia magna), les algues (CE50-96h de 30 000 µg/L chez Pseudokirchneriella subcapitata) et les plantes aquatiques (CE50-14 jours supérieure à 88 000 µg/L chez Lemna gibba).

L’aminopyralide est pratiquement non toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 2250 mg/kg chez le colin de Virginie).

L’aminopyralide est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 supérieures à 100 µg/abeille exposés par voie orale et DL50 supérieure à 117 µg/abeille exposés par contact).

Modérée

L’aminopyralide est persistant à l’hydrolyse à des pH se situant entre 5 et 9. La phototransformation dans les sols n’est pas une voie de dégradation significative (demi-vie de 72 jours) tandis que la phototransformation en milieu aqueux s’effectue très rapidement (demi-vie d’environ 14 heures). L’acide oxamique et l’acide malonamique sont deux produits de dégradation formés suite à la phototransformation dans l’eau. La matière active possède une persistance variant de faible à modérée dans les sols aérobies (demi-vie de 6 à 330 jours). Il est très lentement biodégradé dans l’eau aérobie (demi-vie de 462 à 990 jours) et il est stable en condition anaérobie.

Élevé

L’aminopyralide est très soluble dans l’eau et il a une constante d’adsorption sur le carbone organique très faible (Koc de 1 ml/g). Il est donc très faiblement adsorbé sur la matière organique dans les sols et très mobile. La matière active est non volatile à partir des sols humides et de l’eau selon la constante de la loi de Henry (H = 7,8 x 10-15 atm.m3/mol). L’aminopyralide est susceptible de contaminer les eaux souterraines.