Fiche Matière active : nucléopolyhédrovirus de la chenille à houppes du Douglas
Information
NUT
sans objet
Douglas-fir tussock moth nucleopolyhedrovirus, virus de la polyedrose nucleaire de la chenille à houppes du douglas
Insecticide
À déterminer
Nucléopolyhédroviruses (NPVs)
31
Très faible
Baculoviruses. Virus pathogène spécifique à son hôte (corps d'inclusion viraux).
Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants au Québec : carpocapse de la pomme (CpGV (Cydia pomonella granulovirus)).
Effets sur les fonctions physiologiques : virus pathogène spécifique à son hôte (corps d'inclusion viraux). Mode et site d’action : infection virale de la membrane cellulaire épithéliale de l'intestin moyen. Suite à l'ingestion, le virus se propage dans les tissus de l'insecte et provoque la mort de celui-ci.
Légende :
Extrêmement élevé
Élevé
Modéré
Léger
Faible
a
Un certain nombre d’études publiées ont toutefois démontré que des baculovirus apparentés n’étaient pas cytopathogènes pour divers types de cellules de mammifères. Sur la base des connaissances de l’ARLA sur les baculovirus et des renseignements figurant dans les ouvrages scientifiques publiés, aucun autre essai de culture tissulaire n’est jugé nécessaire pour évaluer l’infectiosité, la transformation et la toxicité.
Les résultats des études menées sur les NPV et d’autres granulovirus sont jugés applicables au nucléopolyhédrovirus chenille à houppe du sapin. Quelques-unes sont résumées ci-dessous.
L’ensemble de données sur le nucléopolyédrovirus de Neodiprion abietis (NeabNPV) incluait des études acceptables sur la toxicité aiguë par voies orale et pulmonaire, la toxicité et l’irritation par voie cutanée, la toxicité par injection et l’hypersensibilité. Aucun signe manifeste de toxicité n’a été observé à la suite de l’administration de la m.a. Abietiv Technical à des animaux de laboratoire par voies orale, pulmonaire, intraveineuse et cutanée. L’irritation cutanée a été évaluée dans le cadre de l’étude de toxicité par voie cutanée; il a été déterminé qu’Abietiv causait une irritation minime à légère. Enfin, comme aucune étude sur l’irritation oculaire n’a été présentée, une mise en garde sur l’irritation oculaire devra figurer sur l’étiquette des produits.
Dans le cadre d’un essai d’alimentation avec le NPV et le granulovirus isolés à partir de larves de Mamestra brassicae (noctuelle du chou), le nucléopolyédrovirus de Mamestra brassicae (MbNPV) et le granulovirus de Laspeyresia pomonella (carpocapse de la pomme, CmGV),respectivement, des souris nourries de pain imbibé de suspension virale. On a également administré à des cobayes, par gavage, des polyèdres de MbNPV Aucun effet nocif n’a été observé dans le cadre des essais menés avec une dose unique ou des doses multiples. Dans une autre étude, le granulovirus du carpocapse de la pomme (CmGV) a été administré à des hamsters chinois et à des souris NMRI par le régime alimentaire. L’alimentation et le poids corporel étaient normaux. Les autopsies des animaux dans le cadre des études à long terme n’ont révélé aucun changement morphologique au niveau du tube digestif ou des principaux organes.
Chez des rats exposés au nucléopolyédrovirus de Orygia pseudotsugata (OgNPV) par voie d’inhalation, aucune mortalité et aucun signe de toxicité ou de pathogénicité systémique n’ont été observés. Les examens pathologiques sommaires n’ont révélé aucune anomalie liée au traitement. Dans une étude sur des primates non humains, deux singes rhésus mâles et deux singes rhésus femelles ont été exposés par pulvérisation buccale à une solution du nucléopolyédrovirus (NPG) de Helcoverpa zea (HzNPV). L’examen histopathologique réalisé au jour 33 après le dosage ou après 26 semaines n’a révélé aucun effet lié au traitement. Un résumé d’une étude où quatre NPV et un granulovirus ont été injectés à des souris ou des cobayes a été soumis pour fins d’examen. Pour chaque combinaison de virus, d’animal expérimental, de voie d’administration (intrapéritonéale, intraveineuse ou sous-cutanée) et de forme de virus (granules, polyèdre ou virions libérés), entre 20 et 30 animaux ont été testés. Les essais n’ont révélé aucune preuve de toxicité ou de pathogénicité. Dans le cadre d’une étude faisant appel à l’injection intraveineuse, une dose de HzNPV a été administrée à dix rats. L’autopsie n’a révélé aucun changement pathologique.
Le potentiel d’irritation cutanée du MbNPV et du granulovirus de Laspeyresia pomonella (LpGV) a été testé chez des cobayes. Aucune réaction cutanée n’a été observée. Aucun anticorps n’a été trouvé dans le sérum et aucun changement dans le profil des protéines sanguines n’a été observé 14 jours après l’exposition. Le potentiel d’irritation oculaire du MbNPV et du LpGV a été testé chez des cobayes. Aucune réaction oculaire n’a été observée. L’exposition par inhalation ou par voie intradermique de cobayes à une préparation commerciale contenant le HzNPV n’a révélé aucune propriété de sensibilisation. Selon l'EFSA, plusieurs test ont été réalisés avec CpGV pour détecter son potentiel sensibilisant et un résultat positif a été obtenu (test de Magnusson et Kligman).
Une étude de sensibilisation cutanée a été réalisée au moyen d’un baculovirus apparenté, le Lecontvirus (NPV de N. lecontei), obtenu à partir de larves du diprion de LeConte infectées par le virus de la polyédrose nucléaire. Les réactions cutanées au Lecontvirus ont été plus marquées que celles observées chez les témoins négatifs. Comme le Lecontvirus s’est révélé être un sensibilisant dans le cadre de cette étude, la mention « SENSIBILISANT POTENTIEL » devrait être utilisé.
a
Aucune étude plus poussée sur la toxicité subchronique ou chronique n’est exigée pour le nucléopolyhédrovirus chenille à houppe du sapin , étant donné que l’on sait que les baculovirus, les NPV et d’autres granulovirus ont un faible potentiel de toxicité aiguë et que les études sur la culture cellulaire mammifère n’ont révélé aucune infectivité, toxicité ou pathogénicité.
Aucun rapport, ni aucune indication dans la documentation scientifique disponible ne laisse croire que le nucléopolyhédrovirus chenille à houppe du sapin a causé ou pourrait causer des effets nocifs sur le système endocrinien des animaux.
En raison des exemptions accordées quant à l’obligation d’effectuer certaines études de toxicité aiguës et chroniques, il a été impossible de calculer un indice de risque santé (IRS) pour ce produit.
Considérant la faible toxicité générale du produit, un indice de risque par défaut est proposé.
D'après l'EPA, ces virus sont sans dangers pour les autres organismes incluant les plantes, les insectes bénéfiques, la faune sauvage et l'environnement.
a L’attribution du symbole de risque a été faite sur la base des conclusions des organismes de décision qui n'ont pas jugé nécessaires toutes les études habituellement exigées pour chacun des effets toxicologiques en raison de la faible toxicité des biopesticides concernés.