C'est un acaricide spécifique actif par contact sur différentes espèces d'acariens notamment Tetranychus urticae, Tetranychus cinnabarinus, Polyphargotarsonemus latus, Panonychus ulmi, Panonychus citri, Olygonychus ununguis. Pour Tétranyques, le bifenazate est efficace sur les différents stades de développement : oeuf, larve, nymphe et adulte. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Comportement sur la culture : Non systémique
Mode de pénétration sur l'ennemi : Insecticide de contact
Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants au Québec : tétranyque à deux points.
Effets sur les fonctions physiologiques : respiration.
Mode et site d’action : inhibiteur du complexe III dans la chaîne de transport mitochondrial d'électrons.
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Le bifénazate possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d'exposition. Il est peu irritant pour les yeux et il n'irrite pas la peau. Compte tenu que les résultats des deux tests de sensibilisation cutanée se contredisent, l’ARLA opte pour la prudence et conclut que l’étiquette de la matière active de qualité technique devrait indiquer que le produit est un sensibilisant cutané potentiel. | |
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Les études à long terme chez des rats et des souris n’ont fourni aucune indication d’oncogénicité induite par le traitement. On a noté dans la base de données des constantes quant aux effets observés après l’exposition au bifénazate à court terme et à long terme. On a constaté que la principale cible du produit est le système hématopoïétique chez toutes les espèces exposées par le régime alimentaire ou par voie cutanée. Le chien semble être l’espèce la plus sensible aux effets hématologiques. Chez le rat, les femelles semblent plus sensibles que les mâles. Parmi les autres organes cibles potentiels figurent le foie (hypertrophie hépatocellulaire, changement du poids, pigmentation), les reins (variation du poids et pigmentation), les glandes surrénales (vacuolisation dans les corticosurrénales chez le rat) et les glandes mammaires (œdème et hyperplasie épithéliale intracanalaire, seulement dans le cadre de l’étude de 90 j chez le chien). Le bifénazate n'est pas toxique pour la reproduction et le développement. Il n'est ni génotoxique ni neurotoxique. Il n'y a aucune évidence que le bifénazate puisse causer une perturbation endocrinienne. |
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Cet insecticide est modérément toxique chez les plantes vasculaires et toxique chez les poissons et les invertébrés aquatique d'eau douce. Des effets nocifs ont été observés chez les algues à des concentrations plus grandes que 0,252 mg/l. La valeur de log P du bifénazate indique qu'il est susceptible d'être bioaccumulé. Par contre, sa faible persistance en milieu aquatique rend peu probable sa bioaccumulation dans les poissons et les autres organismes aquatiques. |
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Le bifénazate est légèrement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale avec une DL50 aiguë de 1 032 mg m.a./kg p.c. chez le colin de Virginie. Il est légèrement à modérément toxique chez les espèces aviaires exposées par voie alimentaire avec des CL50 aiguës de 2 077 mg/kg diète chez le colin de Virginie et de 656 mg/kg diète chez le canard colvert. |
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Le bifénazate est modérément toxique chez les abeilles (DL50 par contact de 7,8 µg m.a./abeille). |
Faible
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Le bifénazate est très sensible à l'hydrolyse à tous les pH que l'on retrouve normalement dans l'environnement avec des demi-vies de 9,0 j (pH 4), 6,0 j (pH 5), 16,8 h (pH 7) et 1,45 h (pH 9). Cette réaction constitue une voie importante de dégradation dans les sols et dans l'eau. La photodégradation dans l'eau constitue également une voie importante de transformation (demi-vie = 16,20 h). Le bifénazate est faiblement persistant dans les sols en conditions aérobies (TD50 < 0,5 h). Dans l'eau, il est faiblement persistant en conditions aérobies (TD50 < 6 h) et modérément persistant en conditions anaérobies (TD50 = 78 j). Les principaux produits résultant de la dégradation abiotique et de la biodégradation sont faiblement persistants dans les sols et dans l'eau. |
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Faible
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La constante d'adsorption sur le carbone organique du bifénazate varie de 3 011 ml/g à 6 189 ml/g. Ceci indique qu'il est légèrement mobile à immobile dans le sol. Le bifénazate est faiblement soluble dans l'eau. Son potentiel de lessivage est faible. Le bifénazate et ses principaux produits de dégradation sont peu susceptibles de contaminer l'eau souterraine par lixiviation ou l'eau de surface par ruissellement. La pression de vapeur (< 9,9 x 10-8 mm Hg à 20 °C) et la constante de la loi de Henry (< 9,9 x 10-14 atm.m3/mol) du bifénazate indiquent qu'il a un faible potentiel de volatilisation à partir des sols humides ou de la surface de l'eau. |