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Fiche Matière active : huile minérale

  Information

Huile minérale dérivée du pétrole. Elle a des propriétés insecticides, fongicides et herbicides.

MOF, MOI
8012-95-1
mineral oil, mineral spirits
Insecticide, Acaricide, Fongicide, Herbicide
À déterminer
Hydrocarbures
NC
 
Non classé 

Effets sur les fonctions physiologiques : non classé.
Mode et site d’action (fongicide) : agit par ses propriétés physiques en réduisant la croissance fongique et la germination des spores sur les surfaces traitées.
Mode et site d’action (herbicide) : perturbateur de la perméabilité des membranes cellulaires. 
Mode et site d’action (insecticide) : effets multiples et plusieurs sites cibles, y compris le tégument, le système nerveux et le système respiratoire, ainsi que la suffocation par spiracle ou blocage trachéal. 

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

Selon une évaluation représentative faite par l'EPA de plusieurs solvents aliphatiques (huile minérale et hydrocarbures à base de pétrole), l'huile minérale possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d'exposition. Elle est légèrement ou peu irritante pour la peau et les yeux et elle n'est pas un sensibilisant cutané.
Les solvants aliphatiques (comprenant les huiles minérales et les hydrocarbures aliphatiques raffinés comme les huiles de paraffines) possèdent un très faible niveau de toxicité aiguë. Par exemple, il n’y avait pas de mortalité chez les rats à des doses aiguës de 28000 mg/kg de poids corporel et ces produits ne causaient qu’une légère irritation chez les rats et les lapins. Selon les études subchroniques et chroniques, ces produits sont virtuellement non toxiques par les voies orales et cutanées et ils ont une toxicité limitée par inhalation, en raison surtout de leurs propriétés physiques. Les effets observés ne sont pas causés par une toxicité chimique mais plutôt dus à des effets irritatifs (inflammation interstitielle et histiocytose alvéolaire) liés à un mécanisme de défense de l’organisme contre l’exposition à un corps étranger lorsque les huiles aliphatiques entrent dans les poumons.

Les huiles minérales sont modérément à extrêmement toxiques chez les invertébrés aquatiques (CE50 varient de 0,02 à 2,4 ppm). Elles ont un potentiel de bioaccumulation élevé (log P > 5).

Les huiles minérales sont faiblement toxiques chez les oiseaux exposés par voie orale avec une DL50 supérieure à 2 250 mg/kg p.c chez le canard colvert et le colin de Virginie. Elles sont aussi faiblement toxiques chez les oiseaux exposés par un régime alimentaire avec une CL50 supérieure à 5 620 ppm chez ces mêmes deux espèces.

Elles sont faiblement toxiques chez les abeilles avec des DL50 aiguës par contact supérieures à 1 830 µg/abeille.

Selon l'EPA, les huiles minérales ne sont pas susceptibles d’être l'hydrolysées et résisteraient à la photodégradation. Ainsi, leur vitesse de transformation dans le sol serait lente. Elles seraient donc persistantes dans le sol et ne seraient pas rapidement minéralisées en CO2 et en H2O.

Les huiles minérales sont très peu solubles dans l'eau. Elles ont une grande affinité pour la matière organique. Ces huiles seraient faiblement mobiles dans les sols. Elles ont une pression de vapeur de faible à très faible (10-3 à 10-14 mm Hg). Des modèles de fugacité indiquent qu'elles resteraient adsorbées dans le sol ou sur la surface du feuillage.