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Fiche Matière active : resméthrine

  Information

Mode d'action: Nerf et muscle. Site d'action: Modulateur du canal ionique sodium. Nom du groupe: pyréthroïdes synthétiques. Insecticide non systémique qui agit par contact. (Référence: Tomlin, C.D.S. The Pesticide Manual, 14th edition, The British Crop Protection Council, 2006.)

REZ
10453-86-8
resmethrin
Insecticide
À déterminer
Pyréthroïdes synthétiques
3A
Modéré 
Liste des insectes confirmés résistants au Québec : doryphore de la pomme de terre, fausse-teigne des crucifères, tordeuse à bandes obliques. Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants au Québec : aleurode des serre, aleurode du tabac, carpocapse de la pomme, cécidomyie du chou-fleur (aucun cas de résistance confirmé mondialement), mouche mineuse serpentine américaine, punaise terne, pyrale du maïs, tétranyque à deux points, thrips de l'oignon, thrips des petits fruits. 

Effets sur les fonctions physiologiques : nerf et muscle. 
Mode et site d’action : modulateur du canal ionique sodium. Action toxique au niveau des axones par interférence avec le fonctionnement du canal sodium, au niveau du SNC et du SNP, par stimulation de décharges nerveuses à répétition causant la paralysie.

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

La resméthrine possède une faible toxicité aiguë queque soit la voie d'exposition. Elle est peu ou pas irritante pour la peau et les yeux et elle ne cause pas de sensibilisation cutanée.

La resméthrine a été classée cancérogène probable chez l'humain en raison de l'augmentation très significative d'adénomes/carcinomes hépatocellulaires chez les souris CD-1 mâles et les femelles des rats Sprague-Dawley. Des études subchroniques chez les animaux ont démontré selon l'espèce entre autres, des signes cliniques de neurotoxicité, une anémie, une vacuolisation des cellules folliculaires thyroïdiennes et une hypertrophie des hépatocytes. Dans les études chroniques, le foie était évidemment l'organe cible et une diminution du poids corporel a été observée. Dans une étude sur le développement des lapins, les foetus ont démontré une sensibilité quantitative accrue comparativement aux mères. Des effets ont été observés dans les tests qui démontrent un potentiel œstrogène, endrogène ou une toxicité touchant la thyroïde. Il ne semble pas que la resméthrine soit génotoxique.

La resméthrine est très toxique chez les poissons (CL50 de 0,28 µg/L chez la truite arc-en-ciel) et les invertébrés aquatiques (CE50 de 0,22 µg/L chez Daphnia magna).

La resméthrine est possiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 19,8 mg/kg chez le canard colvert).

La resméthrine est très toxique chez les abeilles exposées par contact (DL50 de 0,063 µg/abeille).

Élevée

La resméthrine est très rapidement dégradée par photolyse dans l’eau (demi-vie de 22 minutes à 47 minutes). La matière active est lentement biodégradée dans les sols aérobies et anaérobies (demi-vie de 198 jours et demi-vie de 682 jours, respectivement). Elle a une persistance dans l’eau en condition aérobie modérée (demi-vie de 37 jours). L’hydrolyse n’est pas une voie de transformation significative (demi-vie supérieure à 89 jours). Selon l’EPA, il est probable que cet insecticide soit rapidement photolysé en milieu terrestre.

Élevé

La resméthrine est faiblement soluble dans l’eau. Elle a une constante d’adsorption sur le carbone organique élevée (Koc de 508 ml/g). La matière active est donc adsorbée sur la matière organique, mais elle est mobile compte tenu de sa persistance environnementale. Elle est non volatile à partir des sols humides et de l’eau selon la constante de la loi de Henry (H = 8,8 x 10-7 atm.m3/mol).