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Fiche Matière active : metsulfuron-méthyle

  Information

Absorbé par les feuilles et les racines, il est systémique et agit en inhibant l'enzyme acétolactate synthase (ALS), ce qui provoque l'arrêt de la division cellulaire et donc la croissance . Il est efficace sur de nombreuses dicotylédones annuelles (alchémille, coquelicot, Crucifères, grémil, lamiers, matricaires, Ombellifères, pensée, pissenlit, renonculacées, renouées, stellaire...) et vivaces (chardons, rumex...).(Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)

MEM
74223-64-6
metsulfuron-methyl
Herbicide

Mode de pénétration dans la plante : Racinaire et foliaire

Mode de migration dans la plante : Importante (systémie)

Sulfonylurées
2
Élevé 

Liste des mauvaises herbes confirmées résistantes au Québec (2011-2023) : abutilon à pétales jaunes, amarante à racine rouge, amarante de Powell, amarante tuberculée (résistance unique et multirésistante (2+5+9), (2+5+9+27),(2+5+14), (2+5+27), (2+9), (2+9+14), (2+14)), amarante tuberculée hybride x ama. de Powell (résistance unique (2) et multirésistante (2+9), amarante tuberculée hybride x ama. à racine rouge, canola spontané (résistance unique et multirésistante (2+9+10)), chénopode blanc, folle avoine (résistance unique et multirésistante (1+2)), kocia à balais (multirésistante (2+9)), morelle noire de l'Est, petite herbe à poux (résistance unique et multirésistante (2+6), (2+9), (2+5), (2+14), (2+9+14)), sétaire géante, stellaire moyenne, vergerette du Canada (résistance unique et multirésistante (2+9)).


Dernière mise à jour : juillet 2024

 

 

Effets sur les fonctions physiologiques : métabolisme cellulaire.
Mode et site d’action : inhibiteur de l’acétolactate synthase (ALS), aussi appelée acétohydroxyacide synthase (AHAS). Inhibiteur de la biosynthèse des acides aminés ramifiés.

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

Le metsulfuron-méthyl est faiblement toxique quelle que soit la voie d'exposition. Il n'est peu irritant pour la peau et il n'est pas un sensibilisant cutané. Concernant l'irritation oculaire, dans une étude utilisant que 2 animaux pour le test d'irritation, on a observé une zone modérée de légère opacification de la cornée, une injection modérée dans l’iris ainsi qu'une conjonctivite de grave à modérée. Une étude ultérieure, utilisant six animaux et des doses plus fortes, a montré beaucoup moins d’irritation [irritation minimale]. L'ARLA l'a toutefois classé étant gravement irritant. L'EPA lui a également accordé la même classification.
Les études combinés chroniques et de cancérogénicité, n'ont révélé aucun effet cancérogène pouvant être causé par le metsulfuron-méthyl chez les rats et les souris. Les seuls effets observés éaient liés à une diminution de poids corporel et de consommation de nourriture. Le metsulfuron-méthyl n'est pas toxique pour la reproduction ou le développement. Il n'est ni génotoxique ni neurotoxique et il ne perturbe pas la fonction endocrinienne.
Le metsulfuron-méthyle est faiblement toxique chez les invertébrés et les poissons d'eau douce. Les algues et particulièrement les plantes aquatiques vasculaires sont très sensibles à cet herbicide. En effet, des effets aigus néfastes ont été observés chez Lemna gibba exposée au metsulfuron-méthyle.
Le metsulfuron-méthyle est pratiquement non toxique chez les oiseaux avec une DL50 aiguë par voie orale supérieure à 2 510 mg/kg p.c chez le canard colvert.
L’herbicide metsulfuron-méthyle est pratiquement non toxique chez les abeilles avec une DL50 aiguë par contact supérieure à 25 µg/abeille et par voie orale supérieure à 43 µg/abeille.
Modérée

Le metsulfuron-méthyle résiste à l'hydrolyse en conditions neutre et alcaline. Il se dégrade par hydrolyse à pH 5 avec une demi-vie de 22,1 jours à 25 °C et de 100,4 jours à 15 °C. Il est peu susceptible à la photolyse tant au sol que dans l'eau. La biodégradation constitue une voie importante de transformation dans les sols et dans l'eau. En conditions aérobies, il est faiblement persistant à persistant selon le type de sol avec une demi-vie variant de 10 à 178 jours (moyenne de 48 jours). Dans l'eau, il est modérément persistant à persistant avec une demi-vie variant de 43 à 239 jours (moyenne de 141 jours). En conditions anaérobies, il est très persistant dans les sols et modérément persistant dans l'eau. Les principaux métabolites sont le 4-méthoxy-6-méthyl-1,3,5-triazin-2-amine (IN-A4098), le metsulfuron-méthyle O-déméthylé (IN-B5067), le 2-(aminosulfonyl) benzoate de méthyle (IN-D5803), le 1,1-dioxyde de 1,2-benzisothiazol-3(2H)-one (IN-581) et le carbamoylguanidine (IN-NC148). Le IN-A4098 et le IN-B5067 sont faiblement à modérément persistants dans les sols en conditions aérobies où ils se biodégradent avec des demi-vies respectives de 22 à 76 jours et de 27 à 33 jours. Le IN-D5803 est faiblement persistant dans les sols (demi-vie = 25 j) tandis que le IN-581 est persistant avec une demi-vie de 173 jours.

Élevé

Le metsulfuron-méthyle est très soluble dans l'eau et très mobile à modérément mobile dans les sols, particulièrement dans les sols alcalins (Koc = 3 à 212 ml/g). Son potentiel de lessivage est élevé. Le IN-A4098 (Koc = 6-30 ml/g) et le IN-B5067 (Koc = 13-20 ml/g), deux métabolites, sont très mobiles à mobiles dans les sols. Le IN-581, un autre métabolite est très mobile dans les sols avec un Koc de 5,2 ml/g. Le metsulfuron-méthyle et le IN-581 possèdent les propriétés propres aux substances pouvant contaminer l'eau souterraine. De plus, les données de surveillance de l'eau au Canada indiquent la présence du metsulfuron-méthyle dans les eaux de surface. Vu sa très faible pression de vapeur, le metsulfuron-méthyle est présent dans l'air uniquement sous forme particulaire.