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Fiche Matière active : azadirachtine

  Information

AZD
11141-17-6
azad
Insecticide
À déterminer
Azadirachtine
Inconnu
Inconnu 

Attention : groupe non uniforme, il regroupe des fumigants, insecticides et des herbicides. Les matières actives faisant parties du groupe inconnu (UN pour unknown en anglais) ne partagent pas le même site d'action, elles peuvent donc être utilisés librement entre elles, sauf s'il y a des raisons de supposer une résistance croisée.

Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants à une des matière active de ce groupe au Québec : fausse-teigne des crucifères (azadirachtine), tétranyque à deux points (bifénazate).

 

Effets sur les fonctions physiologiques : inconnu ou incertain. 
Mode et site d’action : inconnu ou incertain.

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

NeemAzal technique s’est montré faiblement toxique en doses aiguës par voie orale et par voie cutanée chez le rat, et légèrement toxique en doses aiguës par inhalation. Il a provoqué une irritation modérée des yeux chez les lapins, mais n’a pas entraîné d’irritation cutanée chez ces derniers. Dans les essais par la méthode de maximalisation chez le cobaye, NeemAzal technique a entraîné une sensibilisation de la peau.

La base de données toxicologiques soumise comprenait une étude de 28 jours et une étude de 90 jours sur la toxicité du NeemAzal technique par le régime alimentaire chez le rat. Les deux études ont été jugées acceptables. Parmi les effets constatés dans ces études figuraient des hausses du poids du foie, de la thyroïde et du cerveau, des changements histopathologiques au niveau du foie (hépatocytes à cytoplasme éosinophile, hypertrophie hépatocellulaire) et de la thyroïde (hypertrophie des cellules folliculaires), ainsi que des altérations des paramètres hématologiques et des paramètres de chimie clinique. Aucune des études à long terme soumises à des fins d’évaluation de la toxicité chronique et du potentiel cancérogène du NeemAzal technique n’a été jugée acceptable pour l’application de la loi en raison de nombreuses lacunes dans le protocole et la réalisation des études. NeemAzal technique ne s’est pas montré mutagène chez les bactéries et les mammifères in vitro, et il a donné des résultats négatifs dans les essais sur l’induction d’aberrations chromosomiques structurelles chez les souris in vivo. Toutefois, en l’absence d’études adéquates sur l’oncogénicité, il est impossible de caractériser le potentiel cancérogène du NeemAzal technique. Pour ce qui est de l’exhaustivité de la base de données toxicologiques en matière de toxicité pour les nourrissons et les enfants, la base de données concernant NeemAzal technique ne comportait aucune étude acceptable de la toxicité sur le plan de la reproduction, et ne comptait qu’une seule étude acceptable de la toxicité sur le plan de développement, laquelle portait sur une seule espèce (le rat). Selon l'ARLA, elle indiquait que les jeunes rats en développement ne sont pas plus sensibles aux effets du NeemAzal technique que les mères, même si qualitativement, les effets semblaient plus importants. En l’absence d’une étude adéquate de la toxicité sur le plan de la reproduction dans la base de données actuelle, on ne peut écarter la possibilité que NeemAzal technique ait des effets sur la reproduction tel que démontrent les études effectuées avec divers extraits de margousier chez plusieurs espèces animales.

 

En raison des exemptions accordées quant à l’obligation d’effectuer certaines études de toxicité aiguës et chroniques, il a été impossible de calculer un indice de risque santé (IRS) pour ce produit.

Considérant les effets toxiques observés au niveau aigu ainsi que les incertitudes au niveau chronique, un indice de risque par défaut ne peut être appliqué.

L’azadirachtine est très toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 48 µg/L chez la truite arc-en-ciel) et chez les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48 h de 39 µg/L pour Daphnia magna). Elle est modérément toxique chez les algues vertes (CE50 - 72 h > 5760 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata).

L’azadirachtine est légèrement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 > 1000 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie).

Cet insecticide est modérément toxique chez les abeilles (DL50 par voie orale > 8,1 µg/abeille et DL50 par contact > 11,8 µg/abeille).

Faible

L’azadirachtine est faiblement persistante dans les sols en condition aérobie (demi-vie de 1,9 à 9,9 jours). Elle est faiblement persistante dans l’eau en condition aérobie (demi-vie de 10,6 jours). Selon l’ARLA, l’hydrolyse est l’une des principales voies de transformation à pH neutre et basique (demi-vie de 19 jours, 13 jours et 2 heures à pH 4, 7 et 10 respectivement). La photolyse au sol est également une voie de transformation importante de l’azadirachtine (demi-vie de 7 jours).

Faible

La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) de l’azadirachtine est de 5,1 à 7,9 ml/g. Elle est donc très mobile dans les sols, mais son potentiel de lessivage est faible en raison de sa faible persistance. Elle est non volatile à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 1,25 x 10-21 atm.m3/mol).