Fongicide foliaire non systémique avec action préventive.
Effets sur les fonctions physiologiques : substance avec une activité sur plusieurs sites.
Mode et site d’action : action multi-sites par contact. Activité sur plusieurs sites.
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Le chlorothalonil possède un risque élevé d'intoxication par la voie respiratoire mais il est faiblement toxique par les voies cutanée et orale. Il est corrosif pour les yeux et légèrement à modérément irritant pour la peau (catégorie III de l'EPA). Concernant la sensibilisation cutaée et compte tenu des incohérences et des preuves contradictoires dans les données, ainsi que du fait que les rapports d'incidents liés au chlorothalonil sont relativement peu fréquents et généralement peu graves (EPA, 2020a) et n'indiquent pas de risque de sensibilisation généralisée due à l'exposition au chlorothalonil, ce dernier n'est pas classé pour la sensibilisation. L'EPA considère qu'il existe un risque d'irritation sévère des yeux jusqu'au 7e jour après l'application. |
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Les études animales subchroniques, chroniques et sur le développement ont démontré que les reins et l'estomac étaient les principaux organes cibles. Les études de cancérogénicité chez les rats et les souris ont révélé la présence de papillomes et de carcinomes à ces mêmes organes. Le chlorothalonil est classé par l'EPA cancérigène probable chez l'humain par toutes les voies d'exposition (orale, cutanée et inhalation). Dans des études sur la reproduction et le développement des animaux de laboratoire, aucune augmentation de la sensibilité qualitative ou quantitative n'a été observée chez le fœtus en développement ou la progéniture dans la base de données. Le chlorothalonil ne serait ni génotoxique ni neurotoxique et il ne causerait pas de perturbation de la fonction endocrinienne. |
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Le chlorothalonil est très toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 38 µg/L chez la truite arc-en-ciel) et pour les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48 h de 68 µg/L pour Daphnia magna). Il est toxique pour les algues vertes (CE50 - 96 h de 116 µg/L pour Selenastrum capricornutum) et pour les plantes vasculaires (CE50 – 7 jours de 640 µg/L pour Lemna gibba). Le coefficient de partage n-octanol-eau déclaré est de 2,88, ce qui indique que le chlorothalonil possède un potentiel de bioaccumulation. |
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Le chlorothalonil est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 4640 mg/kg p.c. chez le canard colvert). |
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Ce fongicide est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 supérieure à 40 µg/abeille). |
Faible
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Le chlorothalonil est faiblement à modérément persistant dans les sols en condition aérobie (demi-vie de 3 à 37 jours) et faiblement persistant en condition anaérobie (demi-vie de 5 à 15 jours). Il est faiblement persistant dans l’eau en condition aérobie (demi-vie inférieure à 1 jour). Ce fongicide est stable à l’hydrolyse aux pH de 5 à 7, mais il s’hydrolyse à pH 9 (demi-vie de 38 jours). La photolyse au sol n’est pas très importante, mais il se dégrade lentement par photolyse dans l’eau à pH 7 (demi-vie de 32 à 65 jours). Dans les sols, il a été montré que le chlorothalonil se transformait en deux produits de transformation importants et non polaires (SDS-3701 et SDS-19221) ainsi qu’en trois produits de transformation polaires hydrosolubles de moindre importance (SDS-46851, SDS-47525 et SDS-4724/3). Son principal produit de transformation, SDS-3701, peut cependant persister dans le sol. En milieu aquatique, le chlorothalonil est transformé en deux métabolites majeurs (SDS-67042 et sulfoxyde de SDS-67042) et en quatre métabolites mineurs (SDS-66382, SDS-66432, SDS-13353 et SDS-3701) dans les sédiments marins et d’eau douce. |
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Faible
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La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du chlorothalonil est de 1300 à 14000 ml/g. Il est donc légèrement mobile à immobile dans les sols et son potentiel de lessivage est faible. Le chlorothalonil n’est pas susceptible d’être entraîné jusque dans les eaux souterraines. Il est peu volatil à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 2,6 x 10-7 atm.m3/mol). Le principal produit de transformation dans le sol, SDS-3701 montre un certain potentiel de lessivage dans les sols de loam sableux et de loam limoneux; ce potentiel est faible dans les sols de loam argileux et élevé dans le sol sableux. |