La picoxystrobine est très toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 de 70 µg/L pour la truite arc-en-ciel), les invertébrés aquatiques d’eau douce (CL50 de 18 µg/L pour Daphnia magna) et les algues (CE50 de 32,8 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata). Elle est également toxique chez les plantes aquatiques (CE50 de 230 µg/L pour Lemna gibba). Le potentiel de bioconcentration de la picoxystrobine dans le poisson est peu important.
La picoxystrobine est peu à modérément persistante dans les sols aérobies (demi-vie de 23,6 à 36,1 jours). Les principaux produits de dégradation observés sont la 6-(trifluorométhyl)pyridin-2H-2-one et l’acide (E)-2-{2-[6-(pyridin-2-yloxyméthyl]phényl}-3-méthoxyacrylique. Ces deux dérivés ont une persistance modérée à élevée dans les sols. La picoxystrobine est faiblement persistante dans les milieux aquatiques aérobies (demi-vie mesurée dans l’eau de 7,2 à 17,3 jours). En condition abiotique, la picoxystrobine est peu susceptible de s’hydrolyser, mais elle est sensible à la phototransformation sur le sol et dans l’eau (demi-vies respectives de 11,6 et 16 jours). La dégradation microbienne est probablement la voie de dissipation la plus importante dans l’environnement.
ARLA (Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire). 2012, Projet de décision d’homologation (PRD 2012-10), 140 pages. http://www.pmra-arla.gc.ca/francais/pubs/reg-f.html
La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) de la picoxystrobine est de 741 ml/g. Elle est donc adsorbée sur la matière organique du sol et son potentiel de lessivage est relativement faible. La picoxystrobine est non volatile à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 6,1 x 10-9 atm.m3/mol).
ARLA (Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire). 2012, Projet de décision d’homologation (PRD 2012-10), 140 pages. http://www.pmra-arla.gc.ca/francais/pubs/reg-f.html