Le fenbuconazole est modérément toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 1400 µg/L pour la truite arc-en-ciel), les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 - 48 h de 2300 µg/L pour Daphnia magna) et les algues (CE50 - 5 jours de 480 µg/L pour Selenastrum capricornutum). Le fenbuconazole est susceptible de se bioaccumuler dans les tissus des poissons, mais l’élimination du produit est relativement rapide après l’exposition.
Le fenbuconazole est persistant dans les sols en condition aérobie et anaérobie (demi-vie de 326 et 553 jours respectivement). En milieu aquatique aérobie, il est peu persistant dans l’eau (demi-vie de 3,9 jours) mais persistant dans les sédiments, où il va rapidement se loger. La biotransformation de cette matière active est donc un processus lent. Il s’agit toutefois de la voie majeure de dégradation étant donné que le fenbuconazole n’est pas sensible aux transformations abiotiques (hydrolyse et photolyse). Deux principaux produits de dégradation ont été décelés dans les sols aérobies, soit le RH-9129 et le 1,2,4-triazole.
ARLA (Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire). 2005, Projet de décision réglementaire (PRDD2005-03), 111 pages. http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pest/index-fra.php
La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du fenbuconazole est de 2200 ml/g. Il est donc adsorbé sur la matière organique du sol et son potentiel de lessivage est faible. Le fenbuconazole est non volatil à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 4,3 x 10-9 atm.m3/mol).
ARLA (Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire). 2005, Projet de décision réglementaire (PRDD2005-03), 111 pages. http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pest/index-fra.php